Une passion nord-américaine et chinoise
Le prix du bacon est en hausse en raison de sa forte popularité et de la demande croissante en Amérique du Nord et en Chine.
Il faut dire que le prix du porc se négocie à un sommet ces temps-ci. La semaine dernière, les éleveurs de porcs québécois touchaient tout près de 220 $ pour 100 kilos de la part des transformateurs.
FAIBLESSE DU DOLLAR
À la fin de 2015, le prix payé aux éleveurs québécois par les abattoirs de la province oscillait à moins de 140 $ pour 100 kilos alors qu’il était à 185 $ en mars 2016 et à 200 $ l’été dernier.
« Le marché actuel est très bon pour nous parce que les consommateurs raffolent du porc. On espère que cela pourra durer cet automne », souligne le directeur général des Éleveurs de porcs du Québec, Jean Larose.
En Amérique du Nord, le porc vendu aux transformateurs est négocié en dollars américains, considérés comme le prix de référence au sein de l’industrie.
Même avec la faiblesse du dollar canadien, c’est le prix américain qui prévaut au Québec.
« Avec le dollar canadien faible, les éleveurs québécois réussissent à bien s’en tirer cet été », fait valoir M. Larose.
LA CHINE VEUT NOTRE PORC
En plus de trouver preneur au Québec et dans le reste du pays, le porc québécois est très demandé aux États-Unis et en Chine.
L’an dernier, les exportations de porc québécois ont triplé vers la Chine.
En plus des coupes traditionnelles, les Chinois adorent des pièces de valeur qu’ils n’avaient pas l’habitude d’importer par le passé comme les abats, les pieds, les jarrets, les os et les fesses de porc.
En 2016, la production porcine québécoise s’est élevée à 7,2 millions de porcs (571 millions de kilos) pour des revenus en valeur ajoutée de 2,6 milliards $.