La fusion entre Bombardier et Siemens va de l’avant
Un rapprochement entre la compagnie allemande Siemens et Bombardier dans le domaine de la construction ferroviaire semble bel et bien sur le point de se concrétiser, quelques mois après le début de pourparlers en ce sens.
Afin de mieux concurrencer la Chine, Bombardier Transport et Siemens entendent créer deux nouvelles coentreprises, dont le chiffre d’affaires dépasserait les 10,6 milliards $ US.
L’entente est pratiquement conclue, selon l’agence Reuters. Une annonce pourrait être effectuée dès le début du mois d’août, selon diverses sources.
DEUX NOUVELLES COMPAGNIES
La première société se spécialiserait dans le matériel roulant tandis que la seconde serait chargée de la signalisation, une composante cruciale de l’industrie.
Bombardier deviendrait l’actionnaire majoritaire de la première entreprise, et Siemens, de la seconde.
Cela leur permettrait d’éviter de faire face à des accusations en vertu des lois antitrust européennes, une possibilité évoquée en avril lorsque les premières rumeurs de fusion ont fait surface.
Les deux entreprises ont refusé d’accorder toute entrevue à ce sujet.
MIEUX CONCURRENCER LA CHINE
Benoit Poirier, analyste financier chez Desjardins, avait estimé en avril que cette fusion permettrait à Bombardier de « rivaliser plus efficacement avec ses concurrents chinois, qui prennent de l’expansion à l’étranger ».
Il s’agirait aussi d’une façon de « maximiser la valeur pour les actionnaires », selon lui, en plus de permettre à l’entreprise d’injecter des fonds dans d’autres programmes en grands besoins de capitaux, tels que celui des avions C Series. C’est d’ailleurs pour cette raison que Bombardier avait vendu, l’an dernier, une participation de 30 % dans Bombardier Transport à la Caisse de dépôt et placement, en échange de 1,5 milliard $.
La division Transport du groupe québécois est actuellement évaluée à 5 milliards $.