Le Journal de Montreal

À propos de ce qui me resterait en cas de séparation ou de décès

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je suis avec mon conjoint depuis vingt ans et nous avons une fille. Il n’a jamais voulu se marier sous prétexte que son divorce d’avec sa première femme fut houleux et qu’il a mis cinq ans avant de revoir ses enfants. Selon lui : « Chat échaudé craint l’eau chaude. » Comme nous sommes aussi un peu bohèmes, nous ne nous sommes jamais préoccupés de faire de testament ni aucun autre papier de nature légale. D’ailleurs mon homme déteste parler de cela.

Toujours est-il que dernièreme­nt, nous sommes allés manger chez des amis où la veuve d’un des gars du groupe de chasse et pêche de mon conjoint nous racontait les problèmes qu’elle a eu lors du décès de son conjoint l’an dernier, en tant que « femme accotée ». Les enfants du gars en question ainsi que son ex-femme ont tout fait pour la laver au complet, même s’ils héritaient des assurances du monsieur.

Elle m’a fait réaliser qu’au Québec, une femme non mariée pouvait tout perdre au moment du décès de son conjoint si ce dernier n’avait pas rédigé de testament lui donnant sa part du domicile, même s’ils l’ont acheté ensemble. Autrement dit, quel que soit le nombre d’années qu’on a pu vivre ensemble, ça ne compte pas devant la loi. Je suis tombée en bas de ma chaise.

Ni mon mari ni moi ne sommes malades et nous n’avons pas non plus le désir secret de divorcer. Mais un accident est si vite arrivé, que je me pose beaucoup de questions sur ce qui me reviendrai­t à moi en cas de décès de mon conjoint, ou encore ce à quoi j’aurais droit si jamais lui prenait l’envie de divorcer. Qu’adviendra-t-il également de ma fille, vu que lui a déjà trois enfants d’un premier mariage? Vous serait-il possible d’éclairer ma lanterne? Lisa-Marie

Le spectre qu’il me faudrait couvrir pour répondre à toutes vos questions est si vaste que je ne puis le faire dans le cadre de ce Courrier. Ce que je puis vous confirmer cependant c’est que vous avez raison de vous inquiéter. Mais question de vous mettre sur de bonnes pistes de recherche, je vous signale que dans un article signé Fabien Major paru dans le Journal en mai dernier ce sujet était abordé. Il disait entre autre qu’une BD de Hunter-Villeneuve (bien accueillie par la Chambre des notaires) en traitait avec humour, simplicité et originalit­é. Vous avez accès à ce guide sous forme de BD en ligne sous le titre « Lire et Tirelire » via le site Boutique.bouquinbec.ca

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SAMEDI 22 JUILLET 2017

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