Le Journal de Montreal

SPIETH DÉFIE LES ÉLÉMENTS

- François-David Rouleau FDRouleauJ­DM

SOUTHPORT, Angleterre | Jordan Spieth s’est détaché du peloton de tête à l’Omnium britanniqu­e dans une deuxième ronde marquée par des conditions météo exécrables au Royal Birkdale, hier.

Si les vents soutenus de 30 km/h ont balayé le parcours en bordure de la mer d’Irlande en première moitié de journée, les bourrasque­s atteignant les 65 km/h ont déferlé durant l’après-midi. Le tout accompagné par la pluie, souvent très forte, et un mercure plutôt frisquet.

Bref, rien pour faciliter la tâche des 156 golfeurs qui ont pris d’assaut le terrain par ce temps maussade typique du championna­t. Les officiels ont même interrompu le jeu une trentaine de minutes en milieu d’après-midi en raison de l’accumulati­on d’eau sur les verts et de fortes rafales.

Avec sa carte de 69 dans des conditions particuliè­rement brutales en fin de journée, l’Américain a défié les éléments en se forgeant une avance de deux coups sur son compatriot­e Matt Kuchar.

Le jeune golfeur de 23 ans a débuté sur les chapeaux de roue avec un oiselet dès le premier fanion avant de commettre son premier boguey du tournoi au troisième. Il en a commis un autre au neuvième avant de sauver habilement la normale d’une splendide approche coupée directemen­t dans la coupe du 10e. Une réussite qui lui a donné des ailes puisqu’il a enchaîné avec deux oiselets de suite en plus de caler un aigle sur la normale cinq du 15e trou, l’un des faits saillants de la journée qui l’a fait passer à -7.

« En début de journée, je n’aurais jamais cru que quelqu’un puisse se rendre à ce score. Nous sommes finalement rentrés au pavillon à -6, mais c’était une très solide ronde de golf. Je suis très satisfait, a commenté Spieth, mouillé jusqu’aux os comme il s’y attendait. Quand je regardais la télévision en matinée, je me disais que la normale équivalait à une ronde de -8. C’est ce que nous avons pu réussir. »

LE PELOTON SE RESSERRE DERRIÈRE

Un Britanniqu­e a fait une percée parmi les meneurs. Avec une ronde de 70, le vétéran Ian Poulter s’est installé en troisième position, à trois coups sous la normale, à égalité avec Brooks Koepka. L’Écossais Richie Ramsay complète le top 5. Le Canadien Austin Connelly est installé au sixième échelon dans une quadruple égalité.

Peu nombreux sont ceux qui ont réussi à afficher un chiffre à l’encre rouge au tableau. Zach Johnson est l’un des huit qui ont pu bomber le torse, lui qui a enregistré la meilleure ronde de la journée, une carte de 66 (-4) après celle de 75 la veille. Le prix citron de cette deuxième ronde a été remis au Japonais Yasaku Miyazato et au Canadien Adam Hadwin qui ont affiché un pointage de 82.

TOUJOURS INCERTAIN

Les vents soutenus et les rafales ont embêté les golfeurs tout au long de la journée. Avec les vents de travers, ils devaient user de stratégie et d’audace en s’exécutant. Ils devaient surtout afficher une pleine confiance envers leurs sélections de clubs.

À titre indicatif, la balle déviait fréquemmen­t de l’objectif de plusieurs dizaines de verges. « Au 12e trou, une normale trois de 168 verges, avec un vent vers la droite, j’ai frappé un fer 5 avec un objectif situé à 30 verges à la gauche du fanion. Quand j’ai frappé la balle, elle s’est dirigée directemen­t vers l’objectif avant de dévier de 20 verges au dernier instant et atterrir au centre du vert », a relaté Matt Kuchar, qui a réalisé trois oiselets et commis quatre bogueys, hier matin. Il a signé une carte de 71 (+1).

« Il y a plusieurs endroits sur ce parcours où nous pouvons nous retrouver dans le trouble, a-t-il ajouté, heureux d’avoir tiré son épingle du jeu. Essayer de frapper un solide coup qui sera affecté par le vent est toujours un défi. C’est très délicat et compliqué. Il faut toujours essayer de le déjouer. »

Le médaillé de bronze olympique s’attendait à une journée ardue au travail. Il est finalement tombé du bon côté au tirage au sort puisqu’il a joué sous le soleil en ronde initiale en plus de regarder à la télévision ses rivaux se démener sous la pluie et les vents violents, hier après-midi.

« C’est définitive­ment ma journée. Je vais m’installer confortabl­ement cet après-midi en regardant les gars qui vont essayer de survivre sur le terrain », a-t-il lâché à la blague.

Malgré de la pluie et des bourrasque­s, il signe une carte de 69 et prend les commandes du peloton

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada