Le Journal de Montreal

Retour en force de Rory

Il fait un bond d’une cinquantai­ne de rangs et revient au coeur de la lutte

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

SOUTHPORT, Angleterre | Tôt au Québec hier matin, bien assoupis, les amateurs de golf ont peut-être entendu Rory McIlroy qui rugissait dans leur rêve.

L’ex-numéro un mondial a grimpé à toute vitesse les échelons du classement de l’Omnium britanniqu­e. Rors a rugi avec force. Il a fait fi des vents et des conditions peu clémentes en ramenant une carte de 68 (-2), l’une des rares sous la normale, pour s’installer dans le top 10.

Un bond colossal d’une cinquantai­ne de positions qui le place au coeur de la lutte à l’aube des rondes du week-end. Il faut souligner que le champion de 2014 avait démarré du mauvais pied avec cinq bogueys à ses six premiers trous en ronde initiale.

UN COUSSIN

Après avoir été secoué par son cadet, l’Irlandais du Nord s’était réveillé en réussissan­t quatre oiselets à ses 12 derniers trous. Il a continué sur sa lancée au second jour de compétitio­n. Il a retranché trois coups à la normale à l’allée et commis deux bogueys sur le retour, réparant l’un d’eux par un petit moineau au 17e fanion.

« Le retour était très difficile aujourd’hui (hier). Avec mes trois oiselets à l’allée, j’ai réussi à me donner un petit coussin confortabl­e. J’ai réussi à sauver les meubles avec des jeux clés sur le retour. En étant à cette position après deux jours, sous la normale, de la manière dont j’ai commencé, je suis en extase », a spécifié celui qui a percé le top 10 après 36 trous.

McIlroy s’est dit satisfait de son jeu, gagnant en confiance au fil de sa ronde. « J’ai fait de bien meilleurs coups de fer, j’ai vu de nombreux bons roulés tomber dans la coupe. Il y a beaucoup de positif à retirer de cette ronde. C’est encouragea­nt. Il faut que je garde le rythme ce week-end. »

MERCI À SON CADET

S’il a pu grimper au tableau, McIlroy en doit une à son cadet, JP Fitzgerald, qui est à ses côtés depuis près d’une décennie. Jeudi, au sixième trou, celui-ci l’a sauvé d’une gênante ronde indigne d’un champion de l’Omnium.

« Tu es Rory McIlroy. Mais qu’est-ce que tu es en train de foutre », lui a lâché Fitzgerald en guise de représaill­es sur son jeu erratique. Le quatrième golfeur au monde aux quatre titres majeurs a répondu en marmonnant, mais s’est aussitôt pris en main.

« Il est incroyable. Il essaie de me garder dans un esprit positif comme il le peut, car parfois je m’en mets trop sur les épaules. Il me connaît très bien. Il sait donc quoi dire ou non. Hier (jeudi), il a définitive­ment dit les bonnes choses. Il a dit ce qu’il me fallait pour me mettre en marche. »

La preuve que, parfois, un coup de pied à la bonne place peut faire grand bien.

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