Le Journal de Montreal

Accusé d’agression sexuelle, il pourra étudier à l’université

- NICOLAS SAILLANT

QUÉBEC | L’ex-étudiant de l’Université Laval accusé d’une vague d’agressions sexuelles dans une résidence pourra étudier au campus de Lévis de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), cet automne.

Thierno-Oury Barry, accusé de 12 chefs d’introducti­on par effraction et d’agressions sexuelles pour avoir pénétré dans plusieurs chambres de filles du pavillon Alphonse-Marie-Parent, était de retour en cour hier pour demander un changement aux conditions de sa liberté. Après avoir été arrêté à la fin du mois d’octobre 2016, 10 jours après les faits, l’étudiant avait été libéré.

Le jeune homme a alors informé le tribunal qu’il avait été accepté à l’UQAR. L’éventuelle reprise de ses études nécessite toutefois des changement­s à sa liberté conditionn­elle.

Le procureur de la Couronne s’est opposé à la modificati­on, raison pour laquelle la juge a dû trancher la question. Les raisons évoquées sont toutefois frappées d’une ordonnance de non-publicatio­n.

Ainsi, la juge a reconduit la condition selon laquelle Barry doit être accompagné de son père ou de sa mère que ce soit à l’intérieur ou en dehors de son appartemen­t. Or, l’étudiant pourra maintenant se rendre seul à l’université pour ses cours ou « tâches scolaires reliées ».

LES CONDITIONS RESTENT

Outre cette modificati­on, les conditions de ne pas sortir du Québec, de ne pas se trouver sur les terrains de l’Université Laval et de ne pas communique­r avec les victimes demeurent. Barry avait aussi été dépossédé de ses passeports guinéen et français au moment de sa remise en liberté en novembre dernier.

Informée de la situation, la secrétaire générale de l’UQAR campus de Lévis admet que la situation est « particuliè­re ».

À l’heure actuelle, Thierno-Oury Barry doit répondre à des exigences académique­s avant d’être accepté.

«Tous les éléments de l’ordonnance qui sont pertinents pour protéger nos enseignant­s ou l’entourage seront communiqué­s à qui de droit», a mentionné Élise Lacoursièr­e.

Les présumées agressions de Thierno-Oury Barry dans la nuit du 15 octobre dernier au pavillon Alphonse-Marie-Parent avaient provoqué une onde de choc à Québec. Quatre plaignante­s entre 18 et 20 ans avaient été victimes d’une agression sexuelle alors que d’autres plaignante­s avaient reçu la visite d’un intrus dans leur chambre.

L’étudiant de 19 ans avait été expulsé de l’Université Laval après son arrestatio­n.

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THIERNO OURY BARRY Accusé

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