Mieux vivre ensemble
L’arrivée de plusieurs centaines de réfugiés, la création d’un cimetière musulman et le recul de la langue française, le type de semaine explosive sur les réseaux sociaux. Les adjectifs racistes, xénophobes roulaient à la vitesse de l’éclair pour quiconque introduisait une opinion défavorable devant ces trois nouvelles. Mais pourquoi autant de hargne et d’acharnement ? Parce que le doute, la remise en question, ne sont pas permis publiquement.
L’EXEMPLE DE LA LANGUE
Prenons le recul du français au Québec. Rapidement, les réseaux sociaux ont commencé à dénoncer ces nationalistes qui voulaient dicter la langue parlée à la maison. Cependant, on a oublié ou on a ignoré que le recul du français à la maison introduit aussi un recul dans l’espace public. Le choix premier de deuxième langue des nouveaux arrivants, s’ils ne parlent ni l’anglais ni le français, est la langue de Shakespeare.
Il est là, le drame.
LES AUTRES
L’arrivée de réfugiés a aussi été largement critiquée, souvent sans avoir l’ensemble des informations pour le faire. Comme si quitter son domicile, sa vie quelque part, était d’une simplicité désarmante. Comme si vivre avec des centaines d’autres personnes sous un même toit était une vie de luxe et d’abondance. Comme si au Québec nous devrions fermer nos portes et nos frontières. Pourquoi ne pas fermer les yeux, tant qu’à y être ?
Ces réfugiés ont peur. Suffisamment peur pour avoir quitté leur pays d’origine et d’accueil. Nous devrions peutêtre écouter leur histoire avant de juger leurs intentions.