Accusé d’avoir tué son père, il rit devant le juge
L’homme devra subir une évaluation psychiatrique à la demande de son avocat
Un homme de Saint-Jérôme accusé d’avoir tué son père samedi soir s’est esclaffé en pleine salle d’audience pendant que des proches en larmes assistaient à sa comparution.
Marco Bertrand-Robert est accusé de meurtre au deuxième degré. C’est à coups de couteau qu’il aurait tué son père, Daniel Robert, a-t-on appris. L’homme de 40 ans a brièvement comparu hier, au palais de justice de Saint-Jérôme.
Vêtu d’un large t-shirt blanc, l’accusé semblait peu porter attention aux discussions entre les avocats et le juge, bâillant à l’occasion.
ÉVALUATION
Quelques proches, dont sa soeur, étaient présents dans la salle d’audience. Une dame pleurait, alors que les autres observaient en silence l’homme dans le box des accusés. À deux reprises, Bertrand-Robert a pouffé de rire en posant son regard dans leur direction.
Son avocat a demandé à ce qu’il soit évalué en psychiatrie, tant pour déterminer son aptitude à subir un procès que pour connaître sa responsabilité criminelle. Emmené à l’hôpital après son arrestation, il aurait tenu un « discours confondant ». Même chose plus tard, lors de son interrogatoire avec les enquêteurs, a expliqué en cour Me André Fillion.
Lorsqu’il a été appréhendé sur les lieux du drame, samedi soir, l’accusé aurait été agressif envers les policiers. Le visage et le torse recouverts de sang, il semblait être dans un « état d’hystérie », a rapporté au Journal un voisin, qui a assisté à l’arrestation de Marco Bertrand-Robert.
CHICANES
Appelés d’urgence vers 18 h 30, les policiers ont découvert un homme de 60 ans dans un état critique à leur arrivée à la résidence de la rue Brière, à Saint-Jérôme. La victime, le père de l’accusé, a succombé à ses blessures plus tard.
La conjointe de Daniel Robert, soit la mère de Marco Bertrand-Robert, aurait été présente au moment du drame, selon nos informations. Elle n’aurait pas été blessée, mais aurait été emmenée à l’hôpital pour un violent choc nerveux.
D’après plusieurs voisins, Daniel Robert a souvent tenté de venir en aide à son fils. Le comportement de celui-ci aurait changé dans les derniers mois, notamment en raison de problèmes de consommation. Il serait un utilisateur régulier de drogues de synthèse, a-t-on appris.
« C’est une famille tranquille, de bons parents qui aimaient leur enfant et qui voulaient l’aider. [...] Mais ils ne parlaient pas de ça, a expliqué au Journal une voisine, le lendemain du drame. Ce n’était pas quelqu’un de stable, il avait des problèmes de schizophrénie et de drogue. »
Selon le voisinage, le fils piquait en effet souvent des crises contre ses parents.
« On l’entendait souvent crier, sans raison. On n’a jamais eu de problème avec lui, mais on ne peut jamais savoir ce qui peut arriver », a dit Danièle Rioux, une autre voisine.
L’accusé sera évalué à l’Institut PhilippePinel et devrait être de retour en cour le 7 septembre.