La Corée du Nord « ne reculera pas »
L’arme nucléaire demeure une priorité malgré les sanctions
MANILLE | (AFP) La Corée du Nord a assuré hier avec colère que le durcissement sensible des sanctions de l’ONU ne l’empêcherait pas de développer son arsenal nucléaire, prévenant qu’elle ne négocierait pas sous la menace des États-Unis.
Ce message de défi est la première réaction d’importance de Pyongyang à la résolution adoptée à l’unanimité au cours du week-end par le Conseil de sécurité de l’ONU sous l’impulsion de Washington.
Les sanctions constituent « une violation violente de notre souveraineté », a déclaré le gouvernement nord-coréen. « Nous ne mettrons pas notre (programme de) dissuasion nucléaire sur la table de négociations » tant que le Nord est menacé par Washington. Pyongyang « ne reculera pas d’un seul pas s’agissant du renforcement de (sa) puissance nucléaire », a-t-il ajouté.
MENACES
Pyongyang a menacé les États-Unis de leur « faire payer le prix de leur crime (...) un millier de fois ».
Cette déclaration est publiée alors que le chef de la diplomatie nord-coréenne Ri Yong-Ho est à Manille à l’occasion d’un forum régional sur la sécurité qui réunit les représentants des ÉtatsUnis, de la Chine, de la Russie et d’autres pays de l’Asie-Pacifique.
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a affirmé au cours de ce forum que son pays « va assurément appliquer la nouvelle résolution à 100 %, pleinement et strictement ».
Plus tôt, M. Wang avait réitéré la position chinoise, selon laquelle les sanctions ne suffisent pas. Il avait demandé la reprise des « pourparlers à six » (Chine, États-Unis, Russie, Japon, deux Corées).
RÉUNION MINISTÉRIELLE
Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a exclu un retour rapide au dialogue avec le Nord. Le chef de la diplomatie américaine a souligné que Washington n’envisagerait de pourparlers que si Pyongyang suspendait son programme balistique.
Par ailleurs, les États-Unis et le Japon tiendront une réunion ministérielle sur les questions de sécurité le 17 août à Washington. Rex Tillerson et James Mattis, ministre de la Défense américain, recevront leurs homologues japonais Taro Kono et Itsunori Onodera.