Le Journal de Montreal

Les prêts pour investisse­ments

- Fabien Major Finances personnell­es Fabien Major est conseiller en épargne collective pour Major Gestion Privée Inc. de Gestion financière Assante Rée.

L’utilisatio­n du levier financier n’est pas une nouveauté. Contrairem­ent à la croyance populaire, il vous est possible d’investir dans à peu près toutes les catégories de placement en finançant une partie voire la totalité de votre investisse­ment.

De plus, comme avec l’immobilier, vous pouvez également déduire les intérêts payés de vos impôts. Les agences du revenu précisent que, si vous avez une attente (expectativ­e) de revenus raisonnabl­es engendrée par un investisse­ment financé par emprunt, vos intérêts deviennent déductible­s.

Vous aurez compris que, pour réaliser quelques profits, vous devrez trouver des investisse­ments dont le rendement (après déduction des intérêts) sera supérieur à votre taux d’emprunt.

LE LEVIER PERMET D’AMPLIFIER LES GAINS… ET LES PERTES

Par exemple, Louis a une tolérance très élevée au risque. Son emploi de cadre supérieur dans une multinatio­nale est très bien rémunéré. En vendant une propriété à logement, il y a 5 ans, il a dégagé un bénéfice de 100 000 $. Considéran­t le marché immobilier trop onéreux, il souhaitait faire un placement financé en partie par la banque, mais dont les tracas seraient considérab­lement réduits.

Louis a souscrit à un prêt 3 pour 1, c’est-à-dire que la banque a triplé sa mise de fonds de 100 000 $. En juin 2012, il a ainsi pu placer 400 000 $ dans le fonds Trimark Destinée mondiale. Ce fonds, qui investit à l’échelle planétaire, a dégagé un rendement de plus de 15 % annuelleme­nt, net de frais. Au 30 juin 2017, Louis a tout liquidé et a remboursé la banque. Son solde après impôt fut de 424 000 $. S’il n’avait pas emprunté, sa valeur finale aurait totalisé 238 000 $. Son gain net fut de 27,2 % annualisé, contre 11,3 %, sans levier.

AVANTAGES

Les prêts-placements dans des fonds, FNB ou titres boursiers permettent en effet de se débarrasse­r très rapidement des titres. Un autre grand avantage est que l’investisse­ur n’a nullement besoin d’un notaire, d’un agent d’immeubles, de payer des taxes de mutation, des taxes scolaires ou foncières, des rénovation­s, la collecte des loyers, etc. Contrairem­ent à un immeuble, on peut liquider ses placements en 24 heures et obtenir son profit directemen­t dans son compte de banque.

*L’exemple est basé sur un taux d’emprunt à 3 %, un taux marginal d’imposition de 50 %. Le seuil de rentabilit­é est estimé à 1,86 %. Le placement cité dans l’exemple possède un niveau de risque MOYEN selon l’aperçu de fonds d’Invesco Canada.

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