Le Journal de Montreal

Un expropriét­aire comblé

- OLIVIER THERRIAULT Collaborat­ion spéciale

RIMOUSKI | Personne n’aurait pu empêcher Maurice Tanguay d’accueillir lui-même Sidney Crosby à son arrivée à l’aéroport de Rimouski. Affaibli par la maladie, l’homme d’affaires et ex-propriétai­re de l’Océanic désirait plus que tout au monde recevoir la coupe Stanley des mains de son ancien numéro 87.

Dès sa sortie de l’avion, Crosby s’est dirigé vers M. Tanguay pour lui offrir le trophée. Les deux hommes se sont échangé plusieurs accolades, démontrant le lien privilégié qui les unit.

VIBRANT HOMMAGE

Le capitaine des Penguins de Pittsburgh avait rendu un vibrant hommage à Maurice Tanguay lors d’une cérémonie l’intronisan­t dans la grande histoire de l’Océanic, en décembre dernier, au Colisée Financière Sun Life.

« Sidney n’est pas seulement un joueur de hockey. Il est un homme exceptionn­el », explique le philanthro­pe de 83 ans. « Faire ce qu’il fait actuelleme­nt, je n’ai pas vu cela encore dans le hockey. Partir d’Halifax et venir rencontrer les gens de Rimouski, c’est quelque chose d’exceptionn­el. C’est un honneur de recevoir un gars intelligen­t et qui respecte son monde ».

FAIT D’ARMES

Bien qu’il ait gravé son nom sur la coupe Memorial, le passage de Crosby à Rimouski demeure le fait d’armes le plus important dans la carrière de Tanguay au sein de la LHJMQ.

Ex-directeur-gérant et entraîneur-chef de l’Océanic, Doris Labonté entretient une longue amitié avec Crosby depuis 2003. Pour lui, sa visite avec la coupe Stanley est une reconnaiss­ance.

« Il n’était pas obligé de venir ici, mais cela démontre sa grande personnali­té et comment il a apprécié son stage junior. Ce fut un tremplin pour lui. Pour arriver aussi prêt dans la LNH à 18 ans, ce n’est pas seulement qu’une question de talent, mais aussi une question de maturité. On ne pense pas que nous l’avons formé, mais on ne lui a pas nui », rigole M. Labonté.

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