Le Journal de Montreal

Kyrgios expéditif et peu bavard

- JULIE ROY

Étonnammen­t calme et en contrôle de son être, Nick Kyrgios n’a pas traîné sur le court central du Stade Uniprix, où il a disputé hier après-midi son match de premier tour à la Coupe Rogers. Le bouillant Australien s’est débarrassé du Serbe Viktor Troicki en deux petites manches de 6-1 et 6-2.

Le joueur de 22 ans, 24e au monde, n’a eu besoin que de 51 minutes pour éliminer son adversaire, un ancien joueur du top 15 qui occupe maintenant le 45e rang mondial. Malgré cette première victoire en plus de deux mois au sein du circuit de l’ATP, l’Australien n’était pas très bavard ni souriant, à l’issue de son match.

« Je ne sentais pas que je frappais la balle extrêmemen­t bien et je n’ai pas très bien servi non plus. Mon service était juste correct, a-t-il dit. Il [Troicki] était loin de son meilleur niveau. Nous l’avons tous déjà vu jouer extrêmemen­t bien. Physiqueme­nt, c’est difficile pour lui présenteme­nt. On est dans le même bateau. »

La semaine dernière à Washington, Kyrgios a abandonné pendant son premier match du tournoi face à l’Américain Tennys Sandgren, 106e au monde, en raison d’une blessure à l’épaule.

FORFAITS À RÉPÉTITION

C’était la troisième fois d’affilée qu’il se retirait d’un tournoi en ronde initiale. À Wimbledon, c’est une blessure à la hanche qui l’avait forcé à abandonner.

Ses problèmes physiques n’ont toutefois pas semblé l’embêter cette fois-ci.

« Je me sens correct, mais j’ai encore mal à la hanche et à l’épaule, a-t-il indiqué. Je sais que je peux quand même jouer et gagner des matchs, même si je ne suis pas à 100 %. Je dois continuer à faire ce que j’ai à faire, c’est-à-dire avoir beaucoup de traitement­s, tous les jours. Je fais tout ce que je peux. »

Sur le plan mental, Kyrgios semblait également dans de meilleures dispositio­ns que la semaine dernière à Washington. L’Australien avait profité d’un changement de côté pour lancer un message très clair à sa mère, assise dans les gradins : « Je ne veux pas jouer ». La foule l’avait finalement laissé partir sous les huées.

FRASQUES PASSÉES

Les amateurs de tennis montréalai­s ont été plus conciliant­s à son égard hier malgr1é ses frasques passées en sol canadien. Rappelons qu’à son dernier passage à Montréal, il avait piqué le Suisse Stan Wawrinka, sur le terrain, en évoquant les fréquentat­ions de sa petite amie, la joueuse croate Donna Vekic.

« J’aime beaucoup Montréal. J’ai bien joué il y a deux ans ici. Évidemment, j’ai été pris dans cette histoire… J’étais jeune à l’époque », a dit Kyrgios, qui ne souhaitait pas nécessaire­ment revenir sur le sujet.

L’an dernier à Toronto, l’Australien avait également déçu en s’inclinant sans même batailler devant le jeune Ontarien Denis Shapovalov au premier tour.

En deuxième ronde, Kyrgios affrontera le vainqueur du match opposant l’Italien Paolo Lorenzi et l’Américain Frances Tiafoe.

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PHOTOS MARTIN CHEVALIER 1. Nick Kyrgios n’a eu aucune difficulté à écarter de sa route Viktor Troicki. 2. Présent au Stade Uniprix, le grand Wayne Gretzky a fait plaisir à plusieurs admirateur­s. 3. Richard Gasquet s’est délié les jambes avant son match contre Brayden Schnur. 3

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