La Coupe Rogers trie ses déchets
Selon une responsable, 90 % des ordures sont détournées des sites d’enfouissement chaque année
Les organisateurs des Internationaux de tennis du Canada de Montréal qui se déroule au parc Jarry tenteront de détourner 90 % de ses déchets des dépotoirs pour une cinquième année consécutive.
C’est plus d’une trentaine de bénévoles et d’employés qui sensibilisent les spectateurs à la gestion de leurs déchets ainsi qu’à assurer un triage efficace des sacs issus des 300 bacs du stade Uniprix, où se tient la Coupe Rogers jusqu’au 13 août prochain.
Depuis 10 ans, Tennis Canada, qui organise l’événement, opère son Plan Vert afin de limiter l’empreinte écologique de ses centaines de milliers de spectateurs, bénévoles, employés et participants.
OBJECTIFS
Parmi les différents objectifs de ce plan, la vision « zéro déchet » est très importante. « C’est près de 70 tonnes de déchets de toutes sortes qu’on amasse pendant les 10 jours de tournoi », explique Blandine Betton, coordonnatrice en développement durable chez Tennis Canada, en soulignant que 90 % des déchets sont détournés des sites d’enfouissement.
En moyenne, plus de 60 conteneurs extérieurs de gros volumes sont évacués du site pour les 10 jours de tournoi. De ce nombre, seulement un et demi contient des déchets allant au dépotoir. En 2015, uniquement 9 % des déchets ont été enfouis alors que 51 % et 35 % étaient respectivement recyclés et compostés.
Pour parvenir à réduire ainsi la quantité de déchets, Tennis Canada s’assure que presque tout sur le site puisse être composté ou recyclé. « À plusieurs endroits sur le site, nous avons seulement des bacs de recyclage et de compost. Nous n’avons pratiquement plus de poubelles », souligne Mme Betton.
SENSIBILISATION
Si le travail en arrière-scène de récupération des déchets est presque impeccable, il reste beaucoup de chemin à faire avec les spectateurs. « On voit vraiment un changement chez les spectateurs selon le moment de la journée. Dans l’après-midi, ils prennent leur temps et trient leurs déchets, mais après le dernier match, on doit être plus présent, car les gens ont hâte de rentrer chez eux », ajoute Mme Betton.
Avec quelque 200 000 spectateurs, le défi de la Coupe Rogers est d’inciter les participants à conserver de bonnes habitudes même dans un lieu public.
« Tout le monde recycle à la maison, il faut seulement les sensibiliser à le faire ici aussi », affirme Dany Michaud, PDG de Recyc-Québec, en soulignant que l’escouade Recyc-Québec est là pour cette raison.