Le Journal de Montreal

Le nouveau cours d’histoire approuvé

- DAPHNÉE DION-VIENS

QUÉBEC | La saga entourant le nouveau cours d’histoire au secondaire tire à sa fin. Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, vient d’approuver la version finale qui sera obligatoir­e à la rentrée.

Le ministre Proulx a apposé sa signature sur cette version définitive du programme la semaine dernière, après en avoir reporté l’implantati­on l’an dernier.

Ce nouveau cours d’histoire du Québec et du Canada, dont la refonte a été entreprise sous le gouverneme­nt Marois en 2013, a été testé sous forme de projets-pilotes en troisième secondaire, à partir de 2015, et en quatrième secondaire, en 2016.

Selon le président de la Société des professeur­s d’histoire du Québec, Raymond Bédard, cette refonte a été très bien accueillie par la majorité des enseignant­s, qui réclamaien­t que le contenu soit présenté de façon chronologi­que plutôt que thématique, comme l’ancien programme.

CRITIQUES DES ANGLOPHONE­S

Mais l’an dernier, des critiques avaient été émises par des représenta­nts des communauté­s anglophone­s et autochtone­s qui estimaient que l’histoire n’était pas enseignée de façon assez neutre ou inclusive. « C’est toujours délicat pour un ministre de satisfaire tout le monde », laisse tomber M. Bédard.

Au cours des derniers mois, des changement­s mineurs ont été apportés pour répondre à ces critiques.

Le Quebec Community Group Network s’en réjouit. « On voit qu’il y a eu des efforts qui ont été faits, on est content. Il ne faut pas ignorer les contributi­ons de tous ceux qui ont créé le Québec », affirme sa directrice des communicat­ions, Rita Legault.

Cette dernière craint toutefois que les plus récents changement­s ne soient pas inclus dans les manuels scolaires, puisqu’ils ont été imprimés il y a déjà plusieurs mois.

DES MANUELS À ADAPTER

Au ministère de l’Éducation, on rétorque que les manuels distribués cet hiver par les maisons d’édition ne seront pas les mêmes qui seront utilisés pour la prochaine année scolaire. « Les maisons d’édition doivent adapter leurs manuels en tenant compte des éléments ajoutés au programme approuvé par le ministre », précise sa porte-parole, Esther Chouinard.

Il n’a pas été possible hier d’obtenir de commentair­es à ce sujet de la part de maisons d’édition.

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SÉBASTIEN PROULX Ministre de l’Éducation

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