La Corée du Sud opposerait son veto à une éventuelle action militaire américaine
SÉOUL | (AFP) La Corée du Sud a assuré hier qu’il n’y aurait pas de guerre sur la péninsule, évoquant son droit de veto de facto sur toute éventuelle action militaire américaine contre la Corée du Nord.
Les États-Unis ont réaffirmé de leur côté que l’option militaire restait sur la table. Mais la stratégie nord-coréenne fait toujours débat au sein de l’administration américaine, et l’hypothèse d’une action armée préventive semble s’éloigner.
Alors que le président Donald Trump a promis « le feu et la colère » au régime nord-coréen si ce dernier persiste à menacer les États-Unis avec des ambitions nucléaires, son propre conseiller stratégique a critiqué cette politique.
« Il n’y a pas de solution militaire, laissons tomber. Tant que quelqu’un n’aura pas résolu l’équation qui me démontrerait que 10 millions de Sud-Coréens ne mourront pas dans les 30 minutes suivantes, tués par des armes conventionnelles, je ne vois pas de quoi on parle », a estimé Steve Bannon dans un entretien publié mercredi.
HOSTILITÉS
Or, Jim Mattis a de nouveau laissé planer le spectre de « conséquences militaires fortes » pour Pyongyang, mais uniquement « si la Corée du Nord engage les hostilités », et quoi qu’il en soit « en étroite collaboration avec nos alliés », au premier rang desquels le Japon et la Corée du Sud.
« En cas de tir de missile vers le territoire du Japon, de Guam, des États-Unis, de Corée, nous prendrions immédiatement des mesures précises pour l’abattre », a-til insisté.
Or, le président sud-coréen Moon Jae-In a assuré hier qu’il « empêcherait la guerre à tout prix ». « Je veux que tous les Sud-Coréens soient convaincus qu’il n’y aura pas la guerre », a-t-il dit lors d’une conférence de presse marquant ses 100 premiers jours au pouvoir.