Casse-tête pour les assurances
Des sinistrés doivent attendre plusieurs jours pour se débarrasser des montagnes de débris dans leur cour
Des sinistrés qui se retrouvent avec des piles de débris appartenant à leurs voisins dans leur cour doivent attendre plusieurs jours la visite de leurs assureurs avant de s’en débarrasser.
« J’ai la cheminée préfabriquée de mon voisin sur le toit de ma balançoire, mais je ne peux même pas la lui redonner », soupire Mario Décosse.
Le résident de Lachute a reçu l’ordre de son assureur de ne rien toucher d’ici la visite d’un évaluateur, demain matin, soit trois jours après la tornade qui a balayé son quartier mardi soir.
C’est aussi le cas de plusieurs sinistrés, dont son voisin Michel Laurin, qui est propriétaire d’une garderie. Sa cour est jonchée de bouts de bois pleins de clous, de meubles d’extérieur et même d’un cabanon complet qui appartiennent à ses voisins.
DE LA VITRE PARTOUT
« Les enfants ne peuvent pas venir jouer avec toute la vitre et les clous qu’il y a, et ce sont les autres résidents du quartier qui venaient les porter ici qui écopent », déplore-t-il.
Même s’il a appelé son assureur le soir même des événements, M. Laurin raconte qu’il a dû insister pour qu’un évaluateur confirme une visite. Elle doit avoir lieu ce matin.
« Ils m’ont demandé d’identifier tout ce que j’ai dans ma cour, mais je ne commencerai pas à mettre des Post-its sur tous les morceaux, c’est une montagne, regrette-t-il. C’est comme s’ils ne regardaient pas les nouvelles, ils ne comprennent pas ce qu’on a vécu. »
L’assureur des deux hommes, SSQ Groupe financier, n’a pu expliquer ces délais, hier soir.
QUÉBEC VA AIDER
Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a indiqué qu’il voulait signer « incessamment » un décret pour venir en aide financièrement à la Ville de Lachute.
Québec a d’ailleurs dépêché à Lachute du personnel de la sécurité publique, en appui aux autorités municipales. Le ministre Coiteux s’est entretenu, hier matin, avec le maire de la municipalité des Laurentides pour procéder rapidement aux travaux nécessaires. Il a aussi dit qu’il rendrait visite aux sinistrés dans les prochains jours. - Avec Kathryne Lamontagne,
Le Journal de Québec
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