Le Journal de Montreal

C’est la fin pour Chantal Racette à la tête des cols bleus

- CAMILLE GARNIER

L’ancienne présidente du syndicat des cols bleus de Montréal, Chantal Racette a annoncé hier soir au Journal qu’elle ne serait pas candidate aux prochaines élections du syndicat.

Elle indique dans un communiqué vouloir passer le message au président national du syndicat de la fonction publique « qu’il est grand temps de passer tel que promis aux élections d’un nouvel exécutif ».

Chantal Racette, première femme à être élue à la tête de l’organisati­on en 2015, avait été destituée lors de la mise sous tutelle du syndicat, en mai dernier.

DÉBOIRES

L’actuel tuteur du syndicat des cols bleus, Denis Régimbald, avait annoncé le mois suivant que des élections en vue d’élire un nouveau conseil exécutif auraient lieu « lorsque les affaires du syndicat seraient rétablies ». Il n’avait toutefois fourni aucune date précise.

La mise sous tutelle était intervenue après deux ans de présidence marqués par de nombreux déboires.

En décembre 2015, la présidente du syndicat des cols bleus avait été suspendue deux mois à la suite d’une grève illégale à laquelle avaient participé plus de 2000 employés de la Ville.

En février 2016, Le Journal avait révélé que Mme Racette avait qualifié une juge de « crisse de folle » lors d’une réunion syndicale réunissant environ 300 personnes.

Quelques mois plus tard, Le Journal faisait savoir que deux directeurs syndicaux accusaient Mme Racette d’avoir fait installer des dispositif­s de géolocalis­ation sous leurs véhicules.

INJUSTE

Enfin, en mars derniers des soupçons de dépenses excessives, dévoilés par notre Bureau d’enquête, avaient amené Mme Racette à devoir s’expliquer devant sa centrale syndicale.

Mme Racette dénonce la mise sous tutelle du syndicat des cols bleus et qualifie sa destitutio­n d’injuste.

« Je sais que j’ai dérangé les habitudes de bien du monde dans ma structure syndicale au bureau », écrit l’ancienne conductric­e de véhicules lourds, réputée pour son franc-parler. Elle reconnaît aussi n’avoir « pas été facile ni parfaite » avant d’ajouter avoir fait « le maximum possible dans l’intérêt collectif ».

Évoquant son avenir syndical, Chantal Racette indique qu’elle continuera de militer « avec conviction et honnêteté » et se tiendra disponible « pour tout autre rôle » si les membres du syndicat la solliciten­t.

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CHANTAL RACETTE Syndicat des cols bleus de Montréal

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