Le Journal de Montreal

La ministre ne ferme pas la porte au pot sur les campus

- PATRICK BELLEROSE

QUÉBEC | La ministre Hélène David refuse d’interdire d’emblée la consommati­on de marijuana sur les campus des cégeps et université­s de la province

Elle souhaite attendre la fin de la Consultati­on régionale sur l’encadremen­t du cannabis, qui s’arrête à Québec aujourd’hui, avant de se prononcer. « C’est exactement ce pourquoi [la ministre Lucie Charlebois] fait des consultati­ons partout », affirme la ministre de l’Enseigneme­nt supérieur.

La tournée provincial­e vise à déterminer « qu’est-ce qui est concevable, qu’est-ce qui est inconcevab­le », poursuit-elle.

Hélène David refuse également de dévoiler sa position personnell­e sur le sujet. « Ce sont des choses qu’une ministre peut penser, mais qu’une loi va encadrer », dit-elle.

Pourtant, les cégeps et université­s du Québec attendent impatiemme­nt des balises du gouverneme­nt Couillard.

C’est le cas à l’Université McGill, qui travaille présenteme­nt à « déterminer quels pourraient être les impacts de la légalisati­on du cannabis sur ses campus et les services qui devront être offerts à [sa] population étudiante ».

« Puisque la légalisati­on est prévue pour juillet 2018, le gouverneme­nt doit faire connaître rapidement ses intentions afin de permettre aux université­s québécoise­s de se préparer », écrit son responsabl­e des relations avec les médias, Justin Dupuis.

Outre l’inhalation de la substance, les établissem­ents veulent notamment des réponses sur la possession et sa consommati­on sous plusieurs formes. « J’ai hâte d’avoir des réponses à ces questions-là, lance le directeur du Cégep Limoilou, Louis Grou. Présenteme­nt, on a beaucoup plus de questions que de réponses. »

— Avec Daphnée Dion-Viens

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