Ottawa et Québec se font rassurants
AGENCE QMI | Au lendemain d’une énième menace du président américain Donald Trump de sortir de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), les gouvernements du Québec et du Canada ont affiché hier leur confiance à l’égard du processus de négociation.
« Il n’y a rien qui va nous distraire de notre approche sérieuse et positive que nous prenons dans ces négociations », a déclaré le premier ministre Justin Trudeau, lors d’un point de presse tenu en après-midi à Montréal.
M. Trudeau a assuré ne pas s’en faire avec les menaces de son homologue américain. « J’ai confiance dans la substance de l’ALENA. J’ai confiance dans l’impact positif que cela a eu sur les travailleurs canadiens et américains », a indiqué le premier ministre, en rappelant que des millions d’emplois dépendent de l’Accord.
QUÉBEC OPTIMISTE
À l’instar d’Ottawa, Québec s’est montré rassurant sur la question de l’ALENA. Pour Christine St-Pierre, ministre des Relations internationales et de la Francophonie, « il y a ce que M. Trump déclare et il y a les gens à la table de négociations. C’est la négociation qui va parler », a ajouté la ministre.
Christine St-Pierre a assuré que les intérêts du Québec sont bien représentés.
« Nous travaillons très bien avec le gouvernement fédéral dans ce dossier-là », a-t-elle indiqué.
À maintes reprises depuis la campagne présidentielle américaine, M. Trump a brandi la menace d’une résiliation de ce traité. Donald Trump a promis d’apporter des changements à l’ALENA ou d’en retirer son pays tout simplement.
Sa dernière salve arrive toutefois pendant les négociations. Luc Laliberté, qui enseigne l’histoire des États-Unis au Cégep Garneau de Québec, a indiqué à TVA Nouvelles que les propos de Donald Trump placent les négociateurs dans un contexte difficile.
Soulignant le caractère hautement imprévisible du locataire de la Maison-Blanche, l’enseignant a indiqué que ce discours va à l’encontre de ce que semblent penser d’autres acteurs clés de l’administration Trump.
Selon Ottawa, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint près de 882 milliards $ en 2016.