Paul-Eddy Saint-Vilien a appris des meilleurs
Le nouveau coordonnateur défensif des Carabins a hâte de commencer la saison
Si Paul-Eddy Saint-Vilien a de grands souliers à chausser en tant que nouveau coordonnateur défensif des Carabins de l’Université de Montréal, on peut dire qu’il a appris des meilleurs avant d’obtenir sa chance à son tour.
Depuis quatre ans, ce n’est nul autre que Danny Maciocia qui était le grand maître de la défensive, mais l’entraîneur a décidé que celui qui était responsable du front défensif était prêt pour plus de responsabilités.
Depuis qu’il a amorcé son parcours dans le monde du football universitaire comme joueur en 2000, Saint-Vilien a eu l’occasion de côtoyer des sommités dans le domaine et maintenant, il bénéficie de cet apprentissage.
« Quand j’étais joueur, c’est Glen Constantin qui m’a recruté. Encore aujourd’hui on se parle beaucoup, a expliqué celui ayant porté les couleurs du Rouge et Or en 2000. C’est lui aussi qui m’a demandé de diriger avec eux. J’étais directeur audiovisuel en 2003 et en 2004. Je m’entendais également super bien avec Marc Fortier et Justin Éthier. »
PASSER CHEZ L’ENNEMI
L’une des plus grandes rivalités du football universitaire canadien oppose le Rouge et Or de l’Université Laval aux Carabins. Il est donc rare de voir des joueurs ou des entraîneurs faire le saut d’une équipe à l’autre.
C’est pourtant ce qu’a choisi de faire celui qui évoluait comme demi défensif.
« Quand j’étais joueur, c’était impossible que j’aille jouer à Concordia ou McGill et il n’y avait pas de programme à l’Université de Montréal. Alors, il me restait le Rouge et Or. »
« Toutefois, je suis un gars de Montréal, a avoué avec fierté le sympathique entraîneur. C’était clair que j’allais revenir à Montréal un jour. Quand Marc Santerre [ancien entraîneur des Carabins] a eu la job, il m’a contacté et j’ai décidé de le rejoindre. Ça n’a pas été facile de partir, mais Glen c’est un ami et il a compris ! Aujourd’hui, je peux dire que j’ai travaillé avec Glen, Marc Santerre et Danny Maciocia, ce n’est pas rien. »
PROCHAINE ÉTAPE ?
S’il est maintenant coordonnateur défensif, Saint-Vilien aurait également pu se retrouver aux commandes du Vert & Or de Sherbrooke qui a décidé de ne pas renouveler le contrat de David Lessard.
« J’ai appliqué pour le poste et passé les entrevues, mais c’était plus pour le processus. Je ne dirais pas non à ce défi dans le futur, mais pas à n’importe quel prix ! »
Saint-Vilien a cumulé de l’expérience lorsqu’il était aux commandes des Nomades du Collège Montmorency pendant deux saisons, mais il est conscient qu’être l’entraîneur-chef d’une équipe universitaire est plus qu’un travail à temps plein, mais un mode de vie.
« Mes deux années à Montmorency représentent l’une des plus belles expériences de ma vie, mais je regarde aller Danny et il fait des heures de fou ! »
ÊTRE PRÈS DES JOUEURS
Le succès des programmes passe beaucoup par le recrutement et les liens de confiance qui se développent entre les joueurs et les entraîneurs.
Aux dires de quelques athlètes, Saint-Vilien est la raison pour laquelle ils ont décidé de porter l’uniforme bleu des Carabins.
« Je veux seulement rester moi-même et que les joueurs fassent la même chose. Je ne veux pas qu’on me voie juste comme un entraîneur, mais également comme un être humain », a admis celui ayant aidé les Carabins à recruter le demi défensif Bruno Lagacé, qui évoluera sous ses ordres en 2018.
« Cette façon de faire, je l’ai apprise de Jacques Chapdelaine quand j’étais avec le Rouge et Or. Lui et moi on allait jouer au basketball tous les mercredis. Sur un terrain de foot, c’était la business, mais après, on s’amusait ! »
Chapdelaine a été aux commandes du Rouge et Or de 1997 à 2000.