Le Journal de Montreal

Les yeux tournés vers Henderson à Ottawa

La classique canadienne débute ce matin à Ottawa

- François-David Rouleau FDRouleauJ­DM

OTTAWA | Oublions un instant que Brooke Henderson s’élance dans sa cour au Ottawa Hunt & Golf Club cette semaine à l’occasion de l’Omnium canadien féminin. D’un océan à l’autre, les projecteur­s sont braqués sur la jeune sensation canadienne.

Dans le top 10 mondial, Henderson, âgée de 19 ans, portera le poids du pays sur les épaules. Elle convoite un premier sacre canadien, elle qui compte déjà quatre victoires sur le circuit de la LPGA, dont une majeure l’an dernier au Championna­t de la PGA féminine KPMG.

Elle se trouve en terre connue puisqu’elle est membre du club situé tout juste en banlieue de la capitale nationale. Le Ottawa Hunt & Golf Club n’a plus de secret pour celle qui réside à Smith Falls, à moins d’une heure de route du parcours. Elle sera assurément suivie par une armée de partisans. Elle a déjà senti l’effervesce­nce lors du proam et des rondes d’entraîneme­nt cette semaine.

« Ce championna­t n’est plus un majeur, mais pour nous les Canadienne­s, ce l’est. J’aimerais tellement gagner ce trophée et spécialeme­nt ici, à Ottawa, a souhaité Henderson en marge du championna­t national regroupant 14 Canadienne­s et 17 des 20 meilleures golfeuses de la LPGA. Je sais que ce sera difficile, car c’est l’un des plateaux les plus relevés de la saison. Il y a environ 150 golfeuses qui désirent ce trophée.

J’espère avoir la chance de mon côté en jouant du mieux que je le peux, a poursuivi celle qui compte une victoire et quatre tops 10 cette année. Si tout tombe en place, mon souhait se réalisera. »

REGAIN DE CONFIANCE

Après une année 2016 couronnée de succès qui lui a valu le troisième rang de la course au Globe CME, la talentueus­e golfeuse a connu des hauts et des bas à ses 20 tournois jusqu’à présent en 2017. Elle a malgré tout remporté la Classique Meijer à la mi-juin.

« Juin a été un bon mois. Cette victoire m’a donné beaucoup de confiance en plus d’une bonne cadence pour le reste de la saison. J’ai pu être dangereuse à la défense de mon titre au Championna­t de la PGA KPMG la semaine suivante. Je suis passée très proche de gagner à nouveau. Le deuxième rang dans un championna­t majeur, c’est très bien, car c’est très difficile à accomplir. Cela m’a aussi donné confiance. »

En raison de la Coupe Solheim la semaine dernière, sa pause de 14 jours depuis l’Omnium britanniqu­e a permis de faire le plein d’énergie en vue de la fin de la saison.

Affamée et ambitieuse, la Canadienne cherche à continuer d’escalader les échelons de la hiérarchie mondiale.

« Je veux m’approcher du premier rang et gagner des tournois. Chaque fois qu’on me présente sur le premier tertre de départ, j’entends ce que j’ai accompli jusqu’à maintenant dans ma jeune carrière. C’est très énergisant pour ma confiance. Je dois continuer à bâtir là-dessus. »

SUCCÈS AU CANADA

Le sol canadien semble être l’endroit de prédilecti­on de la Thaïlandai­se Ariya Jutanugarn. La championne en titre de l’Omnium féminin a également enlevé les honneurs de la Classique Manulife au club de golf Whistle Bear, à Cambridge en Ontario, au début de juin.

En 2012, elle avait également remporté le Championna­t canadien amateur féminin. La troisième golfeuse mondiale affiche donc une grande confiance cette semaine même si elle se remet tranquille­ment d’une blessure à l’épaule qui l’ennuie depuis plusieurs semaines. Une blessure qui l’a contrainte à rater trois couperets à ses cinq derniers tournois. L’air de la capitale fédérale la remettra probableme­nt dans le droit chemin.

« J’ai de la misère depuis un certain temps. J’essaie de me relever de cette mauvaise séquence en étant plus calme », a-t-elle exprimé, hier.

Sur le territoire d’Henderson, elle sait que l’attention ne sera pas tournée en sa direction. Elle n’a donc aucune pression afin de répéter son exploit.

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