LE MINI-BOOM ÉCONOMIQUE DU QUÉBEC SE CONFIRME En mode rattrapage
Ainsi donc l’économie du Québec tourne rondement. Et grand bien nous fasse !
Un boom économique, aussi minime soit-il, permet à tout le monde d’en bénéficier : les travailleurs, les entreprises, et bien entendu les gouvernements.
La question : comment explique-t-on l’actuelle performance économique du Québec ?
Plusieurs facteurs jouent actuellement en faveur du Québec.
Entre autres, le Québec fait du rattrapage de croissance économique.
Prenons les trois dernières années, lesquelles ont été frappées par les mesures d’austérité (pardon de rigueur) budgétaire mises en place par le gouvernement Couillard.
De 2014 à 2016, la croissance cumulative du PIB réel du Québec totalise 4,2 %. Pendant cette même période, l’Ontario enregistrait une croissance cumulative de 7,9 %. La Colombie-Britannique : 10,3 %. Et l’ensemble du Canada y allait d’une croissance de 5,0 % malgré la crise pétrolière albertaine.
Comme on accusait ainsi du retard, il était donc temps que l’économie du Québec se redresse. Maintenant, à la lumière des prévisions du service des études économiques de Desjardins, il n’y a pas de quoi se péter les bretelles par rapport à la performance des autres provinces.
EN 2017
Pour l’année 2017, Desjardins anticipe pour le Québec une croissance du PIB réel de 2,5 %. C’est tout de même inférieur à la croissance moyenne pour l’ensemble du Canada (+2,9 %). Selon Desjardins, l’Ontario devrait voir son PIB réel croître de 2,9 % ; la Colombie-Britannique de 3,3 % et l’Alberta de 3,1 %.
Et en 2018, le Québec, avec une croissance anticipée de 1,8 %, ne ferait guère mieux. En ce sens qu’il traînera de la patte sur la croissance pancanadienne (2,1 %), ontarienne (2,2 %), albertaine (2,5 %) et britanno-colombienne (2,4 %).
L’EMPLOI
Depuis juillet 2016, le Québec a enregistré une forte croissance sur le marché du travail. Il s’est créé en 12 mois quelque 124 300 emplois. Cette super performance a permis d’abaisser le taux de chômage à un creux historique de 5,8 %.
Le marché de l’emploi québécois doit ici une fière chandelle aux divers employeurs du secteur public, c’està-dire les gouvernements de Québec, d’Ottawa, les municipalités et les sociétés d’État.
Sur la création de 124 300 emplois depuis un an, le secteur public (tous gouvernements confondus) en a créés à lui seul 66 000, soit 53 % de tous les emplois. Le secteur privé suit avec 42,3 % (52 600) des nouveaux emplois. Et les travailleurs autonomes comptent pour 4,5 % des emplois créés.
DÉPENSES D’IMMOBILISATIONS
Autre facteur qui contribue sans doute au rattrapage économique du Québec : les dépenses en immobilisations sont en hausse.
Cette année, on s’attend à des dépenses de 38,4 milliards de dollars. C’est 4 milliards $ de plus qu’en 2014 et 2015, et presque 2 milliards $ de plus qu’en 2016.
Ici aussi, il faut souligner l’apport du secteur public. L’Institut de la statistique du Québec anticipe pour l’année 2017 des dépenses en immobilisations de 20,7 milliards $ de la part du secteur public. Et pour le secteur privé, on parle de 17,7 milliards $.
Conclusion : comme on peut le constater, le secteur public, avec nos impôts, taxes et cotisations, contribue largement à la bonne performance économique du Québec.