Hausse significative des ventes au détail et du PIB
L’économie québécoise roule à fond de train. Depuis le début de l’année, le Québec a enregistré sa meilleure performance économique des 13 dernières années.
Création d’emplois, ventes de maisons, dépenses des ménages et investissements des entreprises sont en hausse, notent les économistes consultés par Le Journal.
Au cours des cinq premiers mois de 2017, l’économie du Québec a enregistré un surprenant bond de 2,8 %. Du jamais vu depuis 2004. Au pays, seules l’Ontario et la Colombie-Britannique ont mieux fait que le Québec durant cette période.
« Il faut remonter à très loin pour voir une telle performance de l’économie du Québec. C’est très surprenant », souligne l’économiste de Desjardins, Hélène Bégin.
Les économistes de Desjardins viennent d’ailleurs de réviser à la hausse leur projection de croissance du produit intérieur brut (PIB) québécois pour 2017, passant de 2 % à 2,5 %.
« Je suis étonné. On a sous-estimé cet élan économique. C’est un cycle très fort », note pour sa part l’économiste en chef de la Banque Laurentienne, Sébastien Lavoie.
Selon ce dernier, l’économie du Québec se réinvente et bénéficie de la révolution digitale en cours partout sur la planète. Résultat : les entreprises embauchent des travailleurs comme jamais.
Le mois dernier, le taux de chômage a atteint un creux historique de 5,8 % au Québec. Un taux inégalé depuis 1976. Depuis un an, il s’est ainsi créé 124 000 nouveaux postes dans la province.
LES DÉTAILLANTS SALIVENT
La confiance des consommateurs se traduit par des dépenses soutenues dans le secteur du commerce au détail. Depuis le début de l’année, les ventes des détaillants québécois ont avancé de 6,3 %.
Si tout se déroule comme prévu, les ventes des détaillants pourraient atteindre les 120 milliards $ cette année au Québec.
La vigueur du marché de l’habitation se reflète sur les ventes d’ameublement, d’appareils électroniques et ménagers. Les ventes d’automobiles sont aussi en croissance.
Au Québec, 60 % de la croissance économique dépend de la consommation des ménages.
« Les revenus de travail qui sont en hausse, les allégements fiscaux du fédéral et l’abolition graduelle de la taxe santé du gouvernement du Québec alimentent la progression du revenu disponible des ménages », précise Mme Bégin.
La faiblesse du dollar canadien a aussi ses effets. Les villes de Québec et de Montréal sont en voie de battre des records d’achalandage et de dépenses touristiques en 2017.