Le Journal de Montreal

« Un degré de stress supplément­aire »

- NICOLAS SAILLANT — Avec Jean-François Racine

QUÉBEC | Ciblé par un geste qu’il qualifie de « haineux », le président du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), Mohamed Labidi, admet vivre « un degré de stress supplément­aire » depuis que son véhicule a été incendié chez lui.

« Directemen­t » ciblé par « un autre acte haineux », le Centre culturel ainsi que son président ont dénoncé dans un communiqué un geste qui « s’ajoute à une longue liste d’actes haineux contre notre organisme ».

Souhaitant ne pas faire plus de commentair­es quant aux événements du 6 août, M. Labidi a tout de même avoué vivre un « stress supplément­aire », car il sait maintenant que les vandales connaissen­t son adresse.

« Maintenant, on s’attaque à des individus, on cible des victimes », a indiqué au téléphone M. Labidi. Comme le maire Régis Labeaume, le CCIQ fait un lien direct entre l’annonce d’un cimetière musulman à Québec le 4 août et la voiture incendiée.

Faisant la liste des actes haineux ciblant la communauté, le CCIQ dénonce également « les extrémiste­s » et « la violence » dans un contexte de « montée de l’extrême droite dans la ville de Québec ».

D’ailleurs, la communauté en profite pour dénoncer un autre geste survenu quelques jours après l’incendie, lorsque des excréments ont été jetés à la porte de la grande mosquée de Québec.

LA COMMUNAUTÉ RÉAGIT

Les plus récents incidents n’ont pas empêché les fidèles de participer à la prière hier soir, vers 19 h 30, même si chaque présence inhabituel­le est immédiatem­ent repérée. À la porte de la grande mosquée, les musulmans étaient peu bavards.

Plusieurs d’entre eux ont affirmé qu’ils n’étaient pas au courant du tout de ce qui s’est produit il y a trois semaines, avant de pénétrer en vitesse à l’intérieur de l’endroit sécurisé.

Newspapers in French

Newspapers from Canada