Le Journal de Montreal

Un hommage à mon père

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’ai pensé à votre Courrier pour rendre hommage à mon père. Je suis la huitième d’une famille de douze enfants. Nous avons eu de bons parents. Je sentais tout particuliè­rement l’amour de mon père dans son regard. Parmi les choses importante­s qu’il m’a apprises : respirer en prenant des marches dans la nature, l’amour du travail bien fait, patiner, nager et jouer en équipe avec mes frères et soeurs.

Nous avions chacun notre besogne quotidienn­e à faire dans la maison, et lui rentrait tous les soirs ponctuelle­ment. Il y avait quelque chose d’important dans notre tradition familiale : les plus vieux aidaient toujours les plus jeunes. Mon père aimait ses frères et soeurs. Jamais il ne lui serait venu à l’idée de parler en mal de quelqu’un.

Toujours positif, c’était un homme merveilleu­x, débordant de bonté et de générosité, en même temps que de courage, de sagesse et de modestie. Il fut un guide pour chacun de ses enfants tout au long de sa vie. Il aimait sa famille autant que sa ville et il est toujours resté fidèle à ses origines. La fierté était au coeur de son travail et de tout ce qu’il entreprena­it.

Les valeurs qu’il nous a enseignées ne s’apprennent pas dans les livres. Grâce à lui, les mots : respect, bonté, générosité, partage, entre-aide, travail, autant qu’émerveille­ment devant les beautés de la nature, ont toujours eu beaucoup de sens pour nous. Mon père n’a pas construit d’empire, mais il a touché le coeur de chacun des membres de sa famille, une priorité pour lui. Il avait une grande foi en Dieu. Même décédé, il est resté vivant en chacun de nous. Et en ce qui me concerne, il sera éternel.

Marie

Je crois que c’est la première fois que je reçois un hommage destiné à un père et ça me fait chaud au coeur. Les pères de la génération du vôtre, si je me fie au nombre d’enfants que comptait votre famille, n’étaient pas nombreux à prendre part à leur éducation et à les avoir marqués par les qualités que vous octroyez au vôtre. Je trouvais intéressan­t de faire suivre de votre lettre la parution d’hier dans laquelle un homme parlait des séquelles longues et difficiles engendrées par l’éducation tordue donnée par ses parents. Heureuseme­nt, certains humains, dont vous êtes, ont été plus chanceux en héritant de parents sains.

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