Le Journal de Montreal

NEWYORKERI­ES…

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LA POURSUITE CONTRE LE US OPEN

Comme si ce n’était pas suffisant d’avoir des problèmes sur le court, Eugenie Bouchard a été obligée de confirmer que sa poursuite judiciaire contre les dirigeants du US Open et la Fédération de tennis des ÉtatsUnis n’était pas réglée. Autrement dit, elle doit payer une joyeuse beurrée en frais d’avocats. Et ce n’est pas plaisant d’aller jouer au tennis chez quelqu’un que tu poursuis…

LE GOÛT DE TUER

Tout allait bien. L’autobus qui m’avait emmené du Grand Hyatt était confortabl­e. Une collègue française m’avait indiqué clairement la façon de me rendre aux guichets pour cueillir mon accréditat­ion.

Mais après une bonne marche, j’ai commencé à douter. Je me suis informé à une jeune bénévole du US Open.

-Mais vous n’y êtes pas du tout. Toutes les accréditat­ions sont au Chase Building. Complèteme­nt à l’opposé d’ici. Je vais vous accompagne­r.

Elle était tellement sûre d’elle qu’on est partis vers le Chase. À 17 kilomètres de là. J’exagère sans doute, mais quand on se fait remplacer un genou le 18 septembre, chaque pas représente une torture.

Une demi-heure plus tard, une autre bénévole m’a regardé comme si j’étais un extra-terrestre : « L’accréditat­ion, c’est complèteme­nt de l’autre côté ! »

On est reparti, la jeune et moi. Elle ne se souvenait plus d’où exactement on était partis. Un côté de moi aurait voulu l’abîmer de bêtises, mais l’autre, la raisonnabl­e, ne pouvait pas lui en vouloir. Le complexe du US Open est immense, bourré d’édifices et de kiosques et personne ne sait où les affaires se règlent.

J’ai fini par trouver la place. J’ai tendu ma lettre au responsabl­e. Il a fouillé de longues minutes. Puis, sincèremen­t désolé, il m’a dit : « Je ne trouve pas votre accréditat­ion, M. Poissant ! »

Mettons qu’il a compris vite : Poissant, c’est le boss, moi, c’est le prolétaria­t ouvrier.

Je ne souris pas sur ma photo.

UNE JOURNÉE DE RÊVE

Mardi, à cause de la pluie, c’était une journée triste à Flushing Meadows. Mais après la tempête lui le soleil. Hier, tous les courts étaient évidemment occupés. Mais à cause de la reprise de plusieurs matchs de la veille, les gens avec des tickets d’entrée générale ont eu droit à des matchs impliquant des favoris sur les courts secondaire­s.

La pluie démocratis­e toujours le tennis…

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