INFIRMIÈRE OBLIGÉE DE TRAVAILLER 24H D’AFFILÉE
Obliger des infirmières à travailler autant d’heures d’affilée est inacceptable, jugent le syndicat et la direction de l'hôpital.
« On est totalement contre ça. Personne ne devrait faire des 24 heures », réagit Guy Salerno, vice-président aux communications du syndicat local des infirmières (FIQ), du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre.
« Dans le métier qu’on fait, on est à risque d’accident. On travaille avec des êtres humains. Ce n’est pas une machine qu’on arrête », ajoute-t-il.
Interpellée à ce sujet, la direction du CISSS de la Montérégie-Centre qualifie cette situation « d’exceptionnelle» et d’« inacceptable ».
PAS SOUHAITABLE
« Ce n’est vraiment pas souhaitable, pas dans les pratiques que quelqu’un travaille 24 heures », réagit Martine Lesage, porte-parole du CISSS.
Cette dernière précise qu’au départ, l’infirmière avait accepté de faire 16 heures de suite. Or, des « circonstances » ont fait en sorte qu’elle a dû travailler davantage. Une enquête interne est en cours pour faire la lumière.
« On a demandé de regarder la chronologie pour voir ce qui s’est passé, pour éviter que ça se reproduise », dit Mme Lesage.
Selon M. Salerno, il arrive souvent que des infirmières soient obligées de travailler 16 heures de suite. Actuellement, la convention collective ne prévoit pas un maximum d’heures travaillées d’affilée.
À noter qu’une infirmière ne peut pas quitter son poste si elle n’est pas remplacée, et demeure responsable légalement de ses patients.
Or, l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) écrit qu’une employée peut «s’abstenir d’exercer sa profession lorsqu’elle est dans un état susceptible de compromettre la qualité des soins et des services qu’elle rend».
Dans le cas de l’infirmière de Saint-Jean-sur-Richelieu, le syndicat a déjà déposé un grief.
Il y a quelques mois, un autre cas où une infirmière a dû travailler 20 heures de suite a été rapporté.