Jean-Marc Fournier réfléchit à son avenir politique
QUÉBEC | Fortement ébranlé par les déclarations d’Yves Francoeur, Jean-Marc Fournier songe maintenant à son avenir politique.
Le leader parlementaire du gouvernement a nié, hier, avoir discuté avec un promoteur immobilier d’un changement de zonage en échange d’une contribution au Parti libéral du Québec, tel que l’affirme le président de la Fraternité des policiers de Montréal dans une déclaration transmise à la Sûreté du Québec.
« Jamais on ne m’a offert du financement pour faire des interventions dans des domaines de zonage », a lancé JeanMarc Fournier lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale.
De plus, il assure n’avoir jamais été questionné par les policiers au sujet d’une rencontre qui s’est tenue au 1000 de la Commune (voir autre texte).
« Depuis l’événement de mai 2008, donc près de 10 ans, aucun policier ne m’a contacté par téléphone ou face à face, rien, jamais entendu parler », affirme Jean-Marc Fournier.
AVENIR POLITIQUE
Toutefois, il affirme maintenant réfléchir à la possibilité de se retirer temporairement de ses fonctions afin de ne pas nuire aux travaux de son gouvernement. Il craint par contre de « donner raison » à ses adversaires en se retirant, en plus de « déstabiliser le gouvernement ». « Ceci étant, je me pose la question », a confié Jean-Marc Fournier.
Le leader parlementaire a également évoqué la possibilité de ne pas se présenter à nouveau aux prochaines élections. « Si vous me l’aviez demandé la semaine passée, je disais oui. Je ne vous dis pas que je ne dirai pas oui la semaine prochaine, dit-il. Mais, aujourd’hui, je peux vous dire une affaire : ça me tente moins. »
COUILLARD MINIMISE
De son côté, le premier ministre Philippe Couillard a minimisé le témoignage d’Yves Francoeur au micro de TVA Nouvelles, hier, en marge de la Semaine du climat, à New York. « Il faut prendre ça avec un grain de sel, a commenté Philippe Couillard. J’ai confiance en M. Fournier. »
À Québec, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a appelé le premier ministre à suspendre son leader parlementaire, « le temps de l’enquête ».
Pour sa part, le député solidaire Amir Khadir demande carrément la démission de Jean-Marc Fournier.
Après avoir qualifié Jean Charest de « suspect numéro un » dans le « scandale de la corruption du Parti libéral [du Québec] au cours des 15 dernières années », Amir Khadir affirme maintenant que Jean-Marc Fournier est « suspect numéro deux ».
La CAQ, elle, a refusé de commenter le dossier hier.