La victime avait essayé en vain de se défendre
Un pathologiste qui a témoigné hier a noté 20 plaies, dont une au thorax
La jeune employée du Maxi tuée de 14 coups de couteau sur son lieu de travail a tenté de se défendre, révèle un rapport d’autopsie.
« Des plaies sont […] des plaies de défense, occasionnées lorsque la victime tente de se protéger d’assauts contre elle ou essaie d’agripper l’arme », a expliqué le Dr Yann Dazé au procès de Randy Tshilumba.
Tshilumba, 21 ans, est accusé d’avoir tué Clémence Beaulieu-Patry le 10 avril 2016 au supermarché de la rue Papineau, à Montréal. Selon la théorie de la Couronne, la jeune femme de 20 ans connaissait l’accusé pour avoir été à la même école secondaire que lui, mais ils ne se parlaient pas.
PLAIES MULTIPLES
Dans les jours précédant le drame, Tshilumba se serait présenté au Maxi pour demander à Clémence Beaulieu-Patry de sortir avec lui. La jeune femme aurait refusé. L’accusé lui aurait alors demandé son numéro de téléphone ou son nom sur Facebook, pour essuyer un nouveau refus, selon la preuve présentée.
Quelques jours plus tard, il serait revenu dans le Maxi avec un couteau de chasse et aurait poignardé la jeune femme à 14 reprises, causant un total de 20 plaies au cou, au haut du corps et sur les bras.
Un coup « a pénétré dans le thorax, a transpercé le poumon et coupé une artère qui va au coeur », a expliqué le Dr Dazé.
Ce coup, à lui seul, aurait pu causer la mort. Cependant, en raison du nombre de plaies que présentait le corps de la victime, le pathologiste a conclu que l’ensemble des coups a causé sa mort.
Vu tout le sang que la victime avait perdu, ses chances de survie étaient très faibles, a ajouté l’expert.
Des enregistrements de caméras de surveillance montrent Tshilumba qui prend la fuite juste après la mort de Clémence Beaulieu-Patry.
S’étant réfugié dans un Tim Hortons non loin du Maxi, il y est resté caché sept heures.
UN HOMME CALME
Il a ensuite pris les transports en commun pour se rendre jusqu’au cégep où il étudiait.
Des vidéos de surveillance montrent l’accusé imperturbable durant ce trajet, que ce soit dans l’autobus de la Ville ou dans le métro.
Une fois à son école, Tshilumba aurait caché le couteau et ses vêtements dans un casier.
Il aurait ensuite effectué des recherches sur internet pour se renseigner, entre autres, sur la façon de laver du sang et sur la façon de commettre le meurtre parfait.
L’accusé reconnaît être l’homme qui est entré dans le Maxi et qui s’est réfugié dans le Tim Hortons, mais il a néanmoins plaidé non coupable.
Le procès présidé par la juge Hélène Di Salvo se poursuit aujourd’hui, au palais de justice de Montréal.