Accusé d’avoir espionné sa voisine à l’aide de caméras
DRUMMONDVILLE | Un homme aurait profité de la construction d’un jumelé pour installer des caméras dans un ventilateur et dans un échangeur d’air, ainsi qu’une trappe au grenier, ce qui lui aurait permis d’espionner sa voisine.
Kevin Leclair Boisvert, 30 ans, est accusé d’avoir espionné sa voisine du 17 au 29 juin, à Drummondville. Celle-ci venait tout juste de déménager dans un nouveau jumelé. L’autre moitié de celui-ci était occupé par l’accusé. Ce dernier aurait profité du chantier de construction pour installer des caméras et créer un accès à l’appartement de sa voisine, par le grenier.
« Chaque jour quand je rentrais du travail, il y avait de la laine minérale par terre, tout juste sous la trappe du grenier. Puisque je venais d’emménager dans une maison neuve, j’ai demandé au contracteur si c’était normal, et il m’a répondu que c’était possible s’il y avait un courant d’air », raconte la victime, qui désire préserver son anonymat.
« J’ai aussi remarqué que mon lit n’était pas bien fait, mais je me suis dit que ce devait être mon imagination qui me jouait des tours », a-t-elle ajouté.
Kevin Leclair-Boisvert est accusé d’avoir fait un trou dans le mur mitoyen séparant sa résidence de celle de sa voisine, à la hauteur du grenier, afin de s’introduire chez elle en son absence. Il aurait fouillé sa maison et se serait étendu sur son lit.
DANS LA DOUCHE
Le 29 juin, en matinée, alors qu’elle prenait une douche précédant sa dernière journée de travail avant les vacances, la dame a eu toute une surprise lorsqu’elle a aperçu un homme qui la filmait, téléphone cellulaire à la main. Elle a crié, pris une serviette et s’est lancée à sa poursuite.
Le voyeur l’a semée à l’extérieur, mais comme il s’agit d’un nouveau développement et qu’il n’y a pas de maison à proximité, elle a rapidement compris qu’il devait habiter tout près.
Un employé de la construction qui se trouvait dans la rue l’a informée que son voisin venait de rentrer précipitamment dans sa résidence.
La présumée victime a communiqué avec les policiers qui ont découvert un escabeau, une prise électrique, installée spécialement pour alimenter les caméras qui donnaient dans le logement voisin, de vieux téléphones cellulaires qui faisaient office de caméra, ainsi que le trou dans le mur mitoyen.
« ÇA FAIT PEUR »
« C’est à ce moment que j’ai compris pourquoi le plafond craquait. Je n’étais pas familière avec la maison, alors je pensais que c’était normal. Dans les faits, il était dans ma maison en mon absence et dans le grenier quand j’étais là. Ça fait peur d’y penser », dit en frissonnant la femme vivant seule.
Kevin Leclair Boisvert fait face à sept chefs d’accusation, dont atteinte à la vie privée, harcèlement, introduction par effraction et méfait.
Kevin Leclair Boisvert a été confié à la Maison de thérapie Victoriaville-Arthabaska en attente des procédures judiciaires afin de lui permettre de régler des troubles psychologiques. Il devra notamment consulter une sexologue.