Résidents « découragés » par les propos de Barrette
Sans médecin, L’Isle-aux-Coudres se sent abandonnée
QUÉBEC | Des résidents de L’Isle-aux-Coudres se disent « découragés » des propos tenus par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui n’a pas l’intention d’intervenir afin qu’un médecin s’établisse dans la municipalité, privée de son seul omnipraticien parti à la retraite depuis juin.
« Je ne pleure pas parce que j’essaie de garder mon courage, mais je trouve tellement que nous sommes abandonnés », confie Donate Dufour, directrice du Pavillon Restons Chez-Nous, qui dénonce le « double discours » du ministre Barrette. « Quand le maire est allé le rencontrer [en août], il a dit qu’il allait s’occuper de nous et là, il ne s’impliquera pas. »
Mme Dufour fait ainsi référence aux propos tenus par Barrette, lundi, à la suite de la publication d’un reportage du Journal sur le cri du coeur des résidents de L’Isle-aux-Coudres. « Je suis déçue. Je suis inquiète pour mes clients, je l’avoue, mais aussi pour l’avenir de ma résidence. »
Marcelle Tremblay, dont le père cardiaque est hébergé au Pavillon, se dit aussi « très déçue » de la réaction du ministre. « Ils n’ont jamais travaillé pour nous trouver un médecin. On ne nous a pas seulement abandonnés, on nous a menti depuis le début », dit-elle. « Il faut faire une pétition écrite qu’on distribuera par les portes. »
Quant au maire de l’endroit, Dominic Tremblay, il soutient que ce dossier est sa priorité. « Il faut absolument avoir un médecin avant 2018 », affirme-til visant un service quatre jours par semaine.
« Ce qui est réaliste, c’est d’avoir le service d’un ou deux médecins qui viennent quelques jours par semaine, et une super infirmière comblerait le reste. »
« PAS ASSEZ BIEN COUVERTS »
S’il ne s’inquiète pas des propos tenus par le ministre, le maire avoue ne pas être « tout à fait d’accord » avec celui qui soutient que les services actuels sont bien assurés. « On veut avoir un service de médecins le plus rapidement possible. [...] Les infirmières du CLSC font un excellent travail, les super infirmières viennent deux jours semaine au CLSC. Nous ne sommes pas assez bien couverts. »