Le Journal de Montreal

Montréal pressée de faire une place aux minorités

Deux Commission­s permanente­s recommande­nt d’embaucher davantage de candidats issus de la diversité

- LAURENCE HOUDE-ROY

Montréal doit faire plus d’effort pour embaucher davantage de gens issus des minorités, estiment deux Commission­s permanente­s de la Ville de Montréal.

Dans un rapport portant sur la lutte contre le profilage racial et social, des élus pressent la Ville de multiplier les efforts pour embaucher des gens issus des minorités visibles et ethniques, principale­ment « auprès des services où la diversité est sous-représenté­e, tels que le Service d’incendie de Montréal (SIM) et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ».

Le rapport déposé hier au conseil municipal a été écrit conjointem­ent par la Commission sur le développem­ent social et la Commission sur la sécurité publique.

Elles enjoignent également à la Ville de « nommer des personnes représenta­nt la diversité montréalai­se sur tous les conseils d’administra­tion des instances et organismes où elle détient un pouvoir de nomination ».

À Montréal, selon les dernières données disponible­s de 2011, les minorités visibles représenta­ient 30 % de la population totale.

MOINS DE 10 POMPIERS

Actuelleme­nt, au SPVM 7,4 % des employés sont issus de la minorité visible, 4,2 % de la minorité ethnique et 0,4 % sont autochtone­s. Cela représente 537 employés sur 4557 au total.

« Pour le SIM, il n’y a même pas 10 pompiers ou pompières issus de la diversité », regrette Benoît Dorais, maire du SudOuest et président de la Commission sur le développem­ent social.

En 2015, les minorités visibles ne représenta­ient que 12 % de la totalité des employés de la Ville de Montréal, les minorités ethniques 6 % et les autochtone­s 0,3 %. Un total de 4547 sur les 25 726 employés.

M. Dorais ajoute qu’il n’y a pas d’objectif précis à atteindre, mais que la commission incite la Ville à poursuivre ses efforts et à changer sa méthode de recrutemen­t. « Quand il n’y en a même pas 10, c’est que c’est un échec. Il faut aller au-delà de ce qui a été fait dans les dernières années, car visiblemen­t ce n’est pas suffisant », indique le président de la commission.

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