Donald Trump accusé de cibler les musulmans
Plus dur, le nouveAu décret migrAtoire fAit polémique
WASHINGTON | (AFP) De nouvelles BAtAilles judiciAires se profilent Aux ÉtAts-Unis Autour du dernier décret Anti-immigrAtion de DonAld Trump, Accusé hier de continuer de ciBler de fAçon discriminAtoire les musulmAns.
Nettement plus radical, le nouveau texte présenté dimanche soir par la Maison-Blanche interdit de façon permanente le franchissement des frontières américaines aux ressortissants de sept pays, en se justifiant par la sécurité nationale. Sont concernés le Yémen, la Syrie, la Libye, l’Iran, la Somalie, plus la Corée du Nord et le Tchad, ajoutés à la liste précédente, de laquelle en revanche a été retiré le Soudan.
De façon strictement punitive, le nouveau décret suspend également l’entrée aux États-Unis de responsables gouvernementaux vénézuéliens, accusés de ne pas collaborer suffisamment dans la procédure d’attribution des visas.
« ODIEUX ET XÉNOPHOBE »
Pour l’ACLU, la grande organisation de protection des libertés, l’esprit discriminatoire du précédent décret est toujours bien présent dans la nouvelle mouture. « Six des pays visés par le président Trump sont musulmans. Le fait que Trump ait ajouté la Corée du Nord – qui envoie très peu de visiteurs aux États-Unis – et quelques responsables gouvernementaux du Venezuela n’efface pas la réalité que ce décret de l’administration prolonge une interdiction des musulmans », a réagi hier Anthony Romero, le directeur de l’ACLU.
Pour le National Immigration Law Center, une association défendant les immigrés, l’intention de faire du tort aux musulmans reste évidente. « L’ajout du Venezuela à la liste des pays visés n’enlève pas le caractère odieux et xénophobe de la politique de Trump », a-t-il commenté.
IMBROGLIO JUDICIAIRE
Le président avait soutenu début 2017 avoir besoin d’une période de 90 jours d’interdiction d’arrivée des ressortissants de six pays musulmans afin de mettre en place de nouveaux filtres d’admission. La durée d’application de ce décret s’est achevée ce week-end.
Le précédent décret migratoire a suscité un âpre combat devant les tribunaux, jalonné de revers pour Donald Trump jusqu’à une victoire incomplète sur la forme devant la Cour suprême à Washington.