Not open for business
Au cours des dernières semaines, deux importantes décisions du gouvernement de Philippe Couillard ont été prises sans tambour ni trompette. Pourtant, celles-ci envoient un message on ne peut plus clair au monde entier : ne venez pas faire affaire chez nous.
ANTICOSTI
C’est en plein mois de juillet que les libéraux ont officiellement mis un terme aux projets d’exploration et d’exploitation pétrolière et gazière sur l’île d’Anticosti. Coût de l’aventure ? Quelque 115 millions de dollars, dont plus de 40 millions versés à titre de compensations pour les compagnies flouées par un gouvernement incapable de tenir parole. S’enrichir avec nos ressources ? Nah ! On préfère téter de la péréquation aux provinces plus riches. Et si ce n’est pas suffisant, alors on taxera et on imposera davantage. C’est si simple ! Au diable notre réputation de mauvais partenaire d’affaire qui rebutera des investisseurs potentiels.
Au Québec, nous respectons nos engagements. Sauf quand nous ne les respectons pas. Mais faites-nous confiance !
UBER
Puis ce fut au tour d’Uber de passer dans le tordeur libéral. Du bout des lèvres, le jovial ministre des Transports, Laurent Lessard, a annoncé que le projet pilote avec le géant américain était prolongé d’une année. Mais non sans un autre resserrement. C’est ainsi que nous « enfant-de-chienniserons » encore un peu plus la vie des chauffeurs d’Uber. Le gouvernement agit exactement comme un ado qui n’ose pas rompre avec la fille qu’il n’aime plus. Il n’a pas le courage de mettre un terme à la relation, mais il fait tout son possible pour que l’autre finisse par lever les feutres.
Le gouvernement libéral a bien géré les finances publiques dans l’ensemble. Mais n’empêche que pour un parti qui se targue d’être « le parti de l’économie », on se serait attendu à mieux en matière de développement économique. La fiscalité du Québec n’est déjà pas attirante, alors pourrions-nous au moins être accueillants ?