Scherbak fait son mea culpa
L’attaquant n’est pas satisfait de son camp avec le Canadien
Depuis le début du camp d’entraînement du Canadien, les performances de la plupart des jeunes joueurs de l’organisation ont été décevantes. Plusieurs d’entre eux ont rendu la vie facile à l’état-major lors de ses premières décisions. Dans ce groupe, on peut mettre le nom de Nikita Scherbak.
Le premier choix du Canadien en 2014 a connu un camp difficile. On a eu l’impression qu’il était un figurant lors des entraînements et des matchs préparatoires.
Après avoir sauté sur la glace avec le Rocket de Laval pour la première fois hier, Scherbak a reconnu qu’il n’avait pas été à la hauteur.
« J’aurais pu connaître un meilleur camp et je sais que les entraîneurs s’attendaient à un rendement supérieur de ma part, a-t-il souligné. Je dois maintenant me recentrer afin de me mettre au travail.
« Ils m’ont dit que je devais améliorer certains aspects spécifiques de mon jeu. »
Il n’était pas très heureux de se retrouver dans la Ligue américaine aussi rapidement. Et c’est un peu normal.
« J’étais un peu fâché, mais cette décision va me servir de motivation, a-t-il raconté. C’est loin d’être terminé pour moi. Ils veulent que je sois à Laval et il y a des raisons pour cela.
« Je sais qu’il y a des critiques à mon égard, mais je ne sais pas ce que les gens disent. Chacun a une opinion et tu dois la respecter. »
Selon Claude Julien, il n’est pas exclu que Scherbak participe à un autre match préparatoire.
« Je sais qu’il en est question, mais ça dépendra de la façon dont je me comporte dans les prochains jours », a souligné le principal intéressé.
PAS UNE HONTE
Au fil des années, plusieurs joueurs qui sont passés par la Ligue américaine sont devenus des étoiles dans la LNH par la suite. Ce fut notamment le cas de Max Pacioretty, qui avait fait l’aller-retour entre Montréal et Hamilton pendant trois campagnes avant de s’établir pour de bon dans le circuit Bettman.
« Plusieurs bons joueurs ont évolué dans la LAH avant de passer dans la LNH, a expliqué Scherbak. Il n’y a rien de mal à ça. Tu ne dois pas être déçu quand ça t’arrive.
« Il faut tenter de voir le positif de cette situation. Je sais que tout le monde va nous scruter à la loupe. Comme nous sommes presque dans la même ville, les dirigeants du Canadien pourront assister régulièrement à nos entraînements, contrairement à l’an dernier (l’équipe-école était à St. John’s, à Terre-Neuve).
« Mon objectif demeure de jouer dans la LNH chaque saison et je mets tout en oeuvre pour que ce soit possible. »
DIEU DE SON CÔTÉ ?
Plusieurs athlètes n’hésitent pas à mentionner que leur talent et leurs performances sont l’oeuvre de Dieu.
Dans l’univers du Canadien, c’est un sujet dont les joueurs ne discutent pas avec les journalistes et il est rare qu’ils affichent leurs croyances.
Pas Nikita Scherbak. Au-dessus de son casier, à la Place Bell, il y a trois illustrations de personnages bibliques, bien en évidence. Ça fait plusieurs années qu’il les voit chaque fois qu’il prend son casque et ses gants. C’est un porte-bonheur précieux pour lui.
Est-ce que ça l’aidera à amasser plus de points cette saison ? L’attaquant ne peut pas le dire, mais on ne pourra pas lui reprocher de ne pas prendre tous les moyens pour que les choses débloquent dans la prochaine année !