Lefebvre prône la patience

À l’instar de plusieurs choix de repêchage du Canadien des dernières années, Nikita Scherbak semble avoir besoin de plus de temps pour accéder à la LNH. Selon Sylvain Lefebvre, ce n’est pas encore le moment d’appuyer sur le bouton panique dans son cas.

Selon l’entraîneur-chef du Rocket de Laval, on n’a pas vu la vraie identité de l’attaquant pendant son passage au camp du Canadien.

« Je sais que Nikita n’est pas content de son rendement, a souligné Lefebvre au terme du premier entraînement de son équipe à la Place Bell, hier. Il a joué du bien meilleur hockey que ça la saison dernière.

« On sait qu’il a le talent pour jouer dans la LNH. Il doit encore gagner de la maturité physique et mentale. Il s’en vient. Il faut être patient. Parfois, ça prend plus de temps chez certains joueurs. »

Dans le cas de Scherbak comme pour plusieurs jeunes joueurs, ce n’est pas une question de talent, mais de constance. L’an dernier à St. John’s, il a été dominant dans plusieurs matchs. Toutefois, dans d’autres, il a été invisible.

Lefebvre croit que l’arrivée de la filiale du Canadien à Laval pourrait aider Scherbak.

« Il sait que ses performances seront scrutées à la loupe cette saison, a ajouté Lefebvre. Il faut que ça le motive et que ça l’amène à un autre niveau. Il sait ce qu’il lui faut pour se rendre à la LNH. »

UN FABRICANT DE JEU À L’AILE

Quand on interroge Scherbak au sujet de son identité, l’ailier se voit comme un fabricant de jeux, un rôle qui revient habituellement au joueur de centre d’un trio.

« C’est un passeur qui a un talent de la LNH, mais qui peut aussi marquer, a indiqué Lefebvre. Nikita aime inscrire des buts, mais son instinct est celui d’un passeur. »

S’il a la capacité de bien alimenter ses coéquipiers, pourquoi ne pas le placer au centre ? Lefebvre a tenté l’expérience la saison dernière, mais ce ne fut pas concluant.

Pour le moment, l’état-major du Canadien doit souhaiter que son espoir puisse simplement produire de façon régulière.