La retraite pour Charline Labonté
Elle part avec quatre médailles d’or olympiques et une conquête de la coupe Clarkson
Après avoir raflé tous les honneurs imaginables dans le hockey féminin, la gardienne de but Charline Labonté a annoncé hier qu’elle mettait un terme à sa carrière sportive.
La conquête de la coupe Clarkson avec les Canadiennes de Montréal au printemps dernier, le seul titre qui manquait à son imposant palmarès, a été l’élément déclencheur d’une profonde réflexion.
Car l’athlète de 34 ans a toujours voulu partir au sommet.
« Je m’étais promis d’écouter mon corps et de partir quand les choses iraient encore très bien pour garder ce souvenir-là. C’est pour ça que je voulais vraiment avoir une bonne performance à la Coupe Clarkson », a expliqué Labonté, qui a été nommée joueuse la plus utile à son équipe en finale.
« Je ne pouvais pas vraiment demander mieux. Ça avait du sens de partir maintenant », a raconté l’athlète de Boisbriand.
PINCEMENT AU COEUR
Elle a tout de même eu un pincement au coeur lorsque ses coéquipières québécoises sont parties pour Calgary, il y a quelques semaines, afin de participer au camp de l’équipe nationale en vue des Jeux olympiques.
« J’ai fait les quatre dernières centralisations et je sais exactement ce que ces filles-là vivent. Mais je n’ai pas de regret. Je l’avais annoncé avant Sotchi que ce serait mes derniers Jeux. Je ne me voyais pas faire une autre centralisation à presque 35 ans. »
D’UN RÊVE À L’AUTRE
Son rêve olympique, Labonté l’a vécu à fond en remportant des médailles d’or avec l’équipe canadienne aux Jeux de Salt Lake City (2002), de Turin (2006), de Vancouver (2010) et de Sotchi (2014).
« Elles sont toutes vraiment spéciales. Pour chacune d’elles, j’ai joué un rôle différent. Mais d’avoir joué la demi-finale et la finale à Turin, devant ma famille, a été un moment vraiment unique. »
Le hockey lui a permis de vivre d’autres grandes fiertés. Trois fois championne du monde avec l’équipe canadienne, Labonté a aussi connu une belle carrière universitaire.
Elle a d’ailleurs gagné à trois reprises le titre national avec les Martlets de l’Université McGill, où elle a complété une maîtrise en psychologie sportive.
De plus, elle est devenue la deuxième femme à intégrer le circuit de hockey junior majeur canadien avec le Titan d’Acadie-Bathurst lors de la saison 1999-2000.
« Tout ce dont j’ai rêvé est arrivé, même au-delà de ce que je pensais. Jouer dans la Ligue de hockey junior majeur avec les gars, je ne pensais même pas que c’était possible. Et quand on me rappelle que j’ai gagné quatre médailles d’or olympiques, j’ai l’impression qu’on me parle de quelqu’un d’autre. »
Maintenant qu’elle a terminé son cours intensif en restauration et en cuisine, Labonté se lance dans une toute nouvelle aventure. Présentement en stage au café-traiteur Les Demoiselles, elle y deviendra ensuite sous-chef.