Le Journal de Montreal

Marleau, un mentor pour la jeune génération

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT En 1493 matchs dans la LNH, Marleau compte déjà plus de 500 buts (508) et plus de 1000 points (1082).

TORONTO | À 38 ans, Patrick Marleau a une moins grande différence d’âge avec Mike Babcock (54 ans) qu’avec les trois jeunes ténors des Maple Leafs, Auston Matthews (20 ans), Mitchell Marner (20 ans) et William Nylander (21 ans).

Marleau a connu la vie avant le web. Il a connu la LNH à 21 équipes seulement. Il a des souvenirs de la dernière conquête de la coupe Stanley d’une équipe canadienne, celle du Canadien de 1993.

Il y a une petite donnée qui illustre parfaiteme­nt le fossé génération­nel entre Marleau et les trois jeunes loups des Leafs. Quand les Sharks de San Jose ont repêché le rapide attaquant originaire de la Saskatchew­an au deuxième rang au total à l’encan de 1997, Matthews n’avait pas encore vu le jour, Marner avait un mois seulement et Nylander avait un an.

UN GRAND FRÈRE

À Toronto, Marleau servira de grand frère pour les jeunes Leafs.

« Je serai le plus profession­nel possible et je chercherai à montrer le chemin à suivre, a-t-il mentionné à quelques heures d’un match préparatoi­re contre le Canadien au Ricoh Coliseum de Toronto. Je parlerai à tout le monde au sein de ce vestiaire. Je pourrai aussi apprendre des plus jeunes. Même si je suis plus vieux, j’ai encore des choses à apprendre. Il doit toujours y avoir des échanges d’idées entre les plus jeunes et les plus vieux. »

« Patrick sera une présence importante au sein de ce vestiaire, a renchéri Matthews. Les Maple Leafs ont ajouté du caractère et de l’expérience à notre groupe avec les acquisitio­ns de Marleau, mais aussi de Ron Hainsey et de Dominic Moore. Les trois ont déjà participé à des finales de la Coupe Stanley. C’est juste du positif pour nous. Les plus jeunes regarderon­t en leur direction. »

UN NOUVEAU DÉPART

Lou Lamoriello a payé un fort prix pour déraciner Marleau de San Jose. Le 2 juillet dernier, le vétéran a paraphé un contrat de trois ans d’une valeur de 18,75 millions (6,25 millions en moyenne). Il s’agit d’une somme colossale pour un joueur qui aura 40 ans à la dernière année de cette entente.

Avant cette saison, Marleau représenta­it l’image des Sharks. Il a passé ses 19 premières saisons et ses 1493 premiers matchs dans la LNH avec le même uniforme sur son dos.

« C’était une grosse décision pour ma famille et moi de partir pour Toronto, a rappelé Marleau. Mais je sentais que c’était le bon choix. J’aime la façon que les Maple Leafs ont construit leur équipe depuis quelques années. C’était un choix déchirant, mais je vis bien avec ça.

« J’ai grandi en Saskatchew­an et je regardais la Soirée du hockey, a-t-il poursuivi. J’ai ressenti de belles émotions quand j’ai revêtu le chandail des Leafs pour une première fois, même si c’était juste un match préparatoi­re. Je n’arrêtais pas de sourire. »

CONSCIENT DES ATTENTES

En près de deux décennies à San Jose, Marleau a atteint une fois la grande finale. C’était en 2016 contre les Penguins. Les Sharks avaient perdu en six matchs.

À la recherche d’un premier sacre depuis 1967, les Leafs ont maintenant de plus grandes aspiration­s après de nombreuses années de misère.

« Il y a encore énormément de travail à accomplir, a tempéré Marleau. Nous partons toujours une saison avec le même objectif, toutes les équipes ont le même but. Mais tu ne dois pas oublier que la route est longue. »

Avec les Leafs, Marleau jouera à l’aile gauche en compagnie de Nazem Kadri et de Leo Komarov. Babcock a l’intention d’utiliser cette unité contre les meilleurs trios adverses de l’autre équipe.

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