Le Journal de Montreal

Pas de protestati­on pour Auston Matthews

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

TORONTO | À quelques heures d’un simple match préparatoi­re entre le Canadien et les Maple Leafs au Ricoh Center, la polémique qui fait rage dans la NFL a fait grand bruit jusqu’à la Ville Reine.

Auston Matthews qui, à 20 ans seulement, est déjà l’un des visages forts des joueurs américains dans la LNH a offert sa vision des choses.

« C’est dans les amendement­s de la Constituti­on américaine, nous avons droit à la liberté d’expression, a dit le centre originaire de l’Arizona. Il y a des gens qui ont choisi d’envoyer un message, c’est leur opinion. Ils peuvent le faire. »

Matthews n’a toutefois pas l’intention d’imiter certains joueurs de la NFL en protestant avant un match pendant l’hymne américain.

« Je vis maintenant au Canada, je ne suis pas trop la politique, a-t-il d’abord répondu. Mais il y a des sujets impossible­s à manquer. Je ne suis pas trop en accord avec ceux qui protestent durant l’hymne américain. Mon grand-oncle a servi dans l’armée américaine, je connais des gens qui ont perdu leur vie pour notre pays. Je ne crois pas que s’agenouille­r et faire ses étirements représente­nt de bonnes idées. Pour moi, c’est un manque de respect pour les hommes et les femmes qui se battent pour ce drapeau et pour les États-Unis. »

BABCOCK D’ACCORD

Mike Babcock, l’entraîneur en chef des Leafs, a tenu des propos semblables à ceux de son jeune attaquant.

« J’ai la double citoyennet­é, deux de mes enfants sont nés aux États-Unis, a rappelé Babcock. C’est formidable de vivre dans des pays où on a la liberté d’expression. C’est une valeur importante à mes yeux. D’un autre côté, j’ai plusieurs amis dans les forces armées. L’hymne national, c’est également important à mes yeux. Ce qui est formidable, c’est qu’on puisse prendre nos propres décisions. On respecte au plus haut point ceux qui pensent différemme­nt de nous. »

LES PENGUINS À LA MAISON-BLANCHE

Gagnants de la coupe Stanley, les Penguins respectero­nt la tradition de visiter la Maison-Blanche dans les prochaines semaines.

Les Penguins ont tenu à clarifier la situation après avoir vu le président des États-Unis, Donald Trump, annuler l’invitation des vainqueurs du championna­t de la NBA, les Warriors de Golden State.

Chez le Canadien, Claude Julien a précisé que l’équipe n’avait pas élaboré de politique pour s’assurer du respect des hymnes nationaux.

« Je ne crois pas qu’il s’agit d’un problème pour nous, a expliqué l’entraîneur en chef du CH. Nous avons déjà assez de pain sur la planche et nous nous concentron­s sur le hockey. Jusqu’à présent, la LNH n’est pas touchée par ce mouvement de protestati­on. »

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