Chauffeurs prêts à se conformer
Plusieurs chauffeurs Uber se disent prêts à se plier aux exigences du gouvernement et à suivre la formation de 35 heures si cela veut dire qu’ils pourront continuer à travailler à Montréal.
« S’ils nous disent qu’on doit la faire, on va la faire, résume Mohamed Essahbi, chauffeur avec Uber depuis plus de deux ans, à propos de la mesure citée par l’entreprise américaine comme l’une des raisons principales de son éventuel départ. C’est comme un permis de taxi. »
RESPECT
« C’est simple, si tu veux travailler, tu respectes les lois, si tu ne veux pas, eh bien tu ne travailles pas, c’est tout », tranche Mamadou Bah, un autre conducteur.
D’autres chauffeurs souhaiteraient plutôt voir le gouvernement abandonner ou, à tout le moins, repenser la mesure.
« Je ne vois pas l’utilité d’une formation théorique de 35 heures, c’est sur le terrain que tu as la meilleure formation, explique Nawfal El Fadl, avec Uber depuis mars 2016.
Selon lui, le système de notes pour les chauffeurs fonctionne déjà très bien pour assurer un bon service.
« On est des chauffeurs autonomes, c’est notre responsabilité », explique M. El Fadl en parlant de la nécessité d’offrir la meilleure expérience possible.
ANXIEUX
Le jeune homme de 27 ans précise qu’il n’est pas fermé à l’idée d’une formation qui pourrait se faire, par exemple, en ligne, à travers l’application ou sous une autre forme convenant mieux aux chauffeurs.
À la lumière de l’annonce d’Uber, plusieurs chauffeurs s’inquiètent pour leur futur.
« Ça va beaucoup m’affecter, explique Younes Fakir, conducteur Uber depuis le début du projet pilote, qui déménagera où Uber est accepté si l’entreprise quitte le Québec. Je paye encore la voiture que j’ai achetée pour travailler. »
D’autres craignent de ne pas trouver un autre emploi avec un horaire flexible pour concilier travail et famille.