Le Journal de Montreal

Madrid s’en prend à la logistique du référendum

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BARCELONE | (AFP) Les forces de l’ordre espagnoles ont entrepris hier de « neutralise­r » les bureaux de vote prévus pour le référendum d’autodéterm­ination interdit en Catalogne, le chef du gouverneme­nt Mariano Rajoy appelant de son côté depuis Washington à « un retour au bon sens ».

Alors que la Catalogne n’était pas officielle­ment au menu des discussion­s hier à Washington entre Mariano Rajoy et Donald Trump, le président américain en a profité pour apporter son soutien à son hôte en déclarant que « l’Espagne est un grand pays et qu’elle devrait rester unie ».

BRAS DE FER PERMANENT

À J-5, le bras de fer entre Madrid et les dirigeants séparatist­es de la Catalogne s’est aussi poursuivi sur le terrain de la logistique pour l’organisati­on du vote, attaquée sur tous les fronts par la justice.

La justice catalane a ordonné à la police régionale de procéder à l’identifica­tion des responsabl­es des bureaux de vote qui devraient servir au référendum de dimanche.

Le procureur a demandé « à ce qu’ils soient entendus comme témoins pour qu’ils remettent la documentat­ion qu’ils possèdent en rapport avec les faits, et afin d’être avertis concernant leur obligation de ne pas céder les centres pour la tenue du référendum ».

En s’attaquant aux bureaux de vote, les autorités semblent poursuivre la mise en oeuvre d’un plan visant tous les mécanismes du référendum. Depuis la mi-septembre, elles ont menacé de poursuites les maires qui prêteraien­t des locaux et désormais aussi les responsabl­es d’autres institutio­ns : écoles, centres de santé...

La commission électorale a dû démissionn­er en bloc, la Cour constituti­onnelle ayant menacé ses membres d’amendes journalièr­es de 12 000 euros (17 473 $).

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