Le Journal de Montreal

Washington ne baisse pas le ton

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AFP | Nouvelles sanctions et nouvelles accusation­s : les États-Unis ont encore durci hier la pression sur la Corée du Nord, tout en assurant vouloir trouver une issue « diplomatiq­ue » à la crise nucléaire.

Les tensions ont atteint un nouveau sommet lundi, quand Pyongyang a accusé Washington de lui avoir « déclaré la guerre », suscitant, surtout en Asie, des appels à calmer le jeu pour éviter que cette spirale d’échanges belliqueux dégénère en conflit militaire avec un pays reclus qui multiplie les tirs de missiles et vient de réaliser son essai nucléaire le plus puissant à ce jour.

« PAS DE VAINQUEUR »

Mais Donald Trump, après avoir menacé la semaine dernière devant l’ONU de « détruire totalement » la Corée du Nord, a réaffirmé hier que les ÉtatsUnis étaient « totalement prêts » à avoir recours à « l’option militaire », même si « ce n’est pas notre option préférée ». « Et si on le fait, ce sera dévastateu­r », « dévastateu­r pour la Corée du Nord », a-t-il lancé, hier, à la Maison-Blanche.

Le président américain a critiqué ses prédécesse­urs pour n’avoir pas « géré la situation » il y a quelques années, quand c’était encore « très facile ». « Mais je vais résoudre ça », a-t-il promis.

« Personne ne sortirait vainqueur d’une guerre dans la péninsule coréenne », a averti la Chine. Il faut « éviter une escalade ultérieure des tensions ou des affronteme­nts militaires accidentel­s qui pourraient rapidement dégénérer », a renchéri la Corée du Sud.

NOUVELLES SANCTIONS

Parallèlem­ent, le Trésor américain a annoncé hier de nouvelles sanctions contre huit banques nord-coréennes et 26 ressortiss­ants nord-coréens, considérés comme des « facilitate­urs » du financemen­t du programme nucléaire de Pyongyang, et opérant en Chine, en Russie, en Libye et aux Émirats arabes unis.

Ces mesures sont permises par un décret présidenti­el signé la semaine dernière à New York par Donald Trump en pleine Assemblée générale de l’ONU, dominée par les craintes nées des ambitions nucléaires nord-coréennes.

Le décret ouvrait aussi la voie à des sanctions contre des entités étrangères en affaires avec la Corée du Nord, et donc en premier lieu contre des banques chinoises, mais Washington a choisi de cibler d’abord des Nord-Coréens. Un signe que la Chine, longtemps accusée par les ÉtatsUnis d’être trop tendre à l’égard de son allié nord-coréen, a changé d’attitude?

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