Un record de jours consécutifs sans précipitations battu
La pluie tombée hier est venue mettre fin à 16 jours consécutifs sans précipitations, du jamais vu à Montréal depuis plus de 145 ans pour un mois de septembre.
« C’est incroyable. On a des observations depuis 1871 et rien de semblable n’avait été vu. Auparavant le record était de 13 jours et ça datait de 1985, à égalité avec l’année 1929 », explique André Monette, météorologue à MétéoMédia.
« À tout point de vue, c’est exceptionnel ce qu’on vient de vivre au Québec », lance de son côté le météorologue Gilles Brien.
La preuve que cette vague de chaleur est inhabituelle : la période de 16 jours sans pluie est la troisième plus importante de Montréal.
« Le record de tous les temps remonte à avril 1903 et était de 25 jours. Pour la période qu’on vient de vivre, il n’aurait pas fallu que ça se poursuive trop longtemps, car ça aurait pu mener à des problèmes de sécheresse et des risques d’incendie », estime M. Monette.
PASSER À L’HISTOIRE
De son côté, Environnement Canada affirme que septembre 2017 pourrait facilement se classer dans le top 5 des plus chauds de l’histoire pour le même mois.
« Il va falloir compiler les données des derniers jours, mais c’est certain que ce mois va passer à l’histoire », indique Amélie Bertrand, météorologue.
Elle ajoute que des records de chaleur sont fracassés depuis quatre jours consécutifs. Pour un 27 septembre, le record datant de 1873 était de 29,4 degrés Celsius. Hier, le mercure a grimpé jusqu’à 30,7.
« C’est vraiment frappant. De dimanche à [hier], c’était un record à la suite de l’autre. Depuis le 13 septembre, ce sont des températures toujours au-dessus de 25 degrés », s’étonne-t-elle.
Dès ce matin, les Montréalais vivront un retour aux normales saisonnières et la température se réchauffera légèrement pour le début du mois d’octobre.
CHANGEMENTS CLIMATIQUES
« On s’attend à du temps ensoleillé qui se maintiendra autour des 20 degrés. Ce sera assez sec », souligne M. Monette.
Selon M. Brien, la population devrait se préparer à vivre de tels phénomènes météorologiques de plus en plus fréquemment.
« Ça vient en quelque sorte corroborer qu’il y a des changements climatiques. Avec le printemps et les inondations, l’été qui a été inexistant, les ouragans majeurs, c’est un autre événement qui vient s’ajouter à la liste », affirme-t-il.