Il prend 15 mois de prison pour avoir volé deux vélos
La paracycliste Marie-Ève Croteau s’était fait dérober à quelques mois des Jeux
QUÉBEC | Celui qui a terni le rêve olympique de la paracycliste Marie-Ève Croteau en lui dérobant ses deux vélos de compétition quelques mois avant les Jeux paralympiques de Rio, en 2016, a reconnu sa culpabilité et il a écopé d’une peine de 15 mois d’emprisonnement.
Bedonnant, souriant, parfois même arrogant, Marc-André Gamache a été amené devant la juge Marie-Claude Gilbert où il a reconnu s’être introduit dans un immeuble d’habitation et y avoir dérobé, le 18 juillet 2016, deux vélos cadenassés qui se trouvaient dans un stationnement souterrain du boulevard Henri-Bourassa à Québec.
Toutefois, l’homme de 28 ans a juré qu’il ne savait pas à qui appartenaient les vélos adaptés puisque, pour lui, ils avaient l’air « tout à fait normal » même s’il manquait le pédalier.
« Le crime d’introduction par effraction est l’un des crimes les plus graves au Code criminel, qui plus est lorsque l’on vole une personne qui a un handicap et qui a le courage et la volonté de prendre sa vie en main », a souligné la présidente du Tribunal à l’accusé, qui ne semblait pas être très concerné.
LIBERTÉ CONDITIONNELLE
« Au moment de commettre votre crime, vous étiez sous le coup d’un engagement, en liberté conditionnelle et vous deviez respecter un couvre-feu », a-t-elle ajouté, précisant qu’il s’agissait là de facteurs aggravants.
Bien qu’il reconnaisse les faits, Gamache a tenté, à quelques reprises, de couper la parole à la juge pour lui dire « qu’il n’avait pas le choix d’agir ainsi ».
« C’est la consommation... J’ai besoin de vivre... Quand mon chèque a payé mon loyer, je dois manger... Je n’ai pas d’emploi, j’ai des dossiers, des tatoos, les gens me perçoivent mal... », a-t-il tenté de plaider, sans grand succès.
190 JOURS
Comme Gamache est détenu de façon préventive depuis le mois d’avril, il lui reste un reliquat de 190 jours à être purgé sur la peine de 15 mois imposée. Au sortir de détention, il sera aussi sous le coup d’une période de probation pour deux ans.
« Je vous souhaite de prendre le temps qu’il vous reste en prison pour réfléchir à ce que vous voulez faire du reste de votre vie », a ajouté la juge avant que Gamache retourne en cellule.