Un joaillier québécois à Hollywood
Une bague créée par le joaillier Claudio Pino figure dans le film La tour sombre
Il n’y a pas que les cinéastes québécois qui percent aux États-Unis par les temps qui courent. Un joaillier montréalais, Claudio Pino, a réussi à conquérir Hollywood avec ses bijoux qui ont été utilisés dans de grandes productions, comme Hunger Games : l’embrasement et La tour sombre.
Il y a quatre ans, une bague futuriste créée par Claudio Pino avait été portée par le flamboyant personnage de Caesar Flickerman (joué par Stanley Tucci), dans le second volet de la populaire saga Hunger Games.
Cette année, c’est dans le film de science-fiction La tour sombre qu’on peut voir une autre création du joaillier québécois. Pour ce film adapté d’une série de romans de Stephen King et qui a pris l’affiche au Québec, au début août, Claudio Pino a conçu une bague qui est portée par le personnage de Tirana (jouée dans le film par l’actrice Abbey Lee).
« C’est la directrice des costumes du film, Trish Summerville, qui m’a contacté après avoir vu une série de bagues que j’avais conçues pour une exposition à Montréal, explique Claudio Pino, en entrevue au Journal.
J’avais déjà collaboré avec Trish pour Hunger Games, alors elle se tient au courant de ce que je fais. Elle voulait que je crée une bague dans le même esprit que celles que j’avais conçues pour ma collection Cristalline. Ils m’ont envoyé le scénario, ils m’ont parlé du personnage de Tirana et j’ai créé une bague spécifiquement pour elle. Dans le film, Tirana travaille pour les pouvoirs sombres, mais elle est lumineuse. Il fallait donc que je crée une bague qui soit dans cet esprit-là, avec de la transparence et de la lumière. »
RETOMBÉES
Non seulement Claudio Pino a dû travailler rapidement pour répondre aux échéances de la production hollywoodienne, il a dû envoyer sa création en Afrique du Sud, où le film a été tourné. « J’avais moins de deux semaines pour créer la bague. J’ai travaillé fort jour et nuit dans mon atelier à Montréal pour y arriver », raconte celui qui prépare présentement des expositions à New York et à Paris.
Claudio Pino n’a pas mis de temps avant de constater les retombées de ses collaborations avec des productions hollywoodiennes.
« Je l’ai senti avant même la sortie de Hunger Games, admet-il. Un film comme ça, ça représente une visibilité énorme. Il y a eu des articles sur mes bijoux dans des revues spécialisées et des revues de mode. J’ai reçu des offres pour des expositions. Mais surtout, ça m’a apporté énormément de nouveaux clients. »