Le Journal de Montreal

« Ça l’aurait touché »

Le frère d’Arturo Gatti est reconnaiss­ant envers le Panthéon des sports

- Mathieu Boulay MBoulayJDM mathieu.boulay @quebecorme­dia.com

Même s’il est mort depuis quelques années, le nom d’Arturo Gatti continue de résonner sur la scène internatio­nale. Hier, c’est chez lui qu’il a fait du bruit avec son intronisat­ion à titre posthume au Panthéon des sports du Québec.

C’est son frère Fabrizio et son ami d’enfance Tony Rizzo qui ont représenté l’ancien boxeur. Les deux hommes ont vécu des sentiments particulie­rs lors de cette soirée.

« Ça l’aurait touché de voir que le Québec reconnaît son parcours dans le monde de la boxe, a mentionné Fabrizio Gatti. Ce que je trouve dommage, c’est qu’il ne soit pas avec nous pour voir cet hommage.

« Il a travaillé fort durant sa carrière. Nous savons qu’Arturo a inspiré beaucoup de jeunes boxeurs. »

Né à Montréal-Nord, Gatti (40-9, 31 K.-O.) s’est fait remarquer par les amateurs de boxe du monde entier par son coeur et son courage entre les câbles.

D’ailleurs, il a été impliqué dans quatre duels qui ont reçu le titre de combat de l’année. Parmi ceux-ci, on ne peut pas oublier sa fameuse trilogie avec Micky Ward, en 2002 et 2003.

Ce dont les gens se souviennen­t surtout, c’est que Gatti ne refusait jamais un défi. Il n’a jamais reculé devant les grosses pointures, même si ça pouvait être dangereux. Il a notamment affronté Oscar De La Hoya et Floyd Mayweather alors qu’ils étaient au sommet de leur art.

« Même s’il avait eu un poids lourd devant lui, Arturo n’aurait pas refusé, a raconté son frère avec le sourire. C’est la grosse différence avec certains boxeurs québécois d’aujourd’hui que je ne nommerai pas. »

Il ne faut pas oublier qu’il a été sacré champion du monde à deux reprises. Même s’il perdait son titre, il trouvait une façon de demeurer au plus fort de l’élite de sa catégorie.

LE TOP 5 SELON MANCINI

Gaby Mancini se souvient bien du jour où Gatti avait décidé de passer chez les profession­nels au lieu de prendre part aux Jeux olympiques de 1992.

« On était au centre national d’entraîneme­nt en Italie lorsqu’il m’avait dit qu’il voulait passer chez les pros, a indiqué Mancini. Je lui disais d’attendre en raison des Jeux qui s’en venaient et il avait les aptitudes pour y connaître du succès.

« Par contre, il avait pris sa décision. Il avait pris la direction du New Jersey, où il a commencé sa carrière. On a vite constaté qu’il pouvait donner des coups tout étant en mesure de les encaisser. »

Mancini n’hésite pas à mettre Gatti dans le top 5 des meilleurs boxeurs canadiens de tous les temps.

« C’est son côté guerrier qui a bâti sa légende, a souligné Mancini. Une chose est sûre, Arturo n’aurait pas connu la même carrière s’il était demeuré au Canada. »

UNE PLACE ARTURO-GATTI ?

Après le décès de Gatti, les membres de sa famille et les amis du boxeur auraient aimé qu’un parc de l’arrondisse­ment de Montréal-Nord soit renommé en l’honneur d’Arturo. Toutefois, le projet ne s’est jamais réalisé pour une raison qu’on ignore.

« On aimerait bien que le parc Ottawa soit renommé en l’honneur d’Arturo, a souligné Tony Rizzo. C’est à cet endroit qu’on jouait ensemble pendant de nombreuses heures. J’aimerais bien que ça se fasse un jour. »

Il serait dommage que Montréal-Nord ne soit pas en mesure de reconnaîtr­e la contributi­on d’un de ses plus célèbres citoyens.

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PHOTO D’ARCHIVES Arturo Gatti était électrisan­t sur le ring.
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PHOTO BEN PELOSSE Fabrizio Gatti et Tony Rizzo ont souligné la déterminat­ion qui animait Arturo Gatti.
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