Le Journal de Montreal

UN HONNEUR APPRÉCIÉ

Bob Gainey fait partie d’un groupe de 14 intronisés au Panthéon des sports

- Pierre Durocher PDurocherJ­DM Ben Cahoon, l’ancien receveur de passes étoile des Alouettes, n’a pu assister à la cérémonie d’intronisat­ion, étant retenu par ses obligation­s comme entraîneur de l’équipe de football de l’Université Brigham Young, dans l’Uta

Bob Gainey a beau être membre du Temple de la renommée du hockey depuis 1992, il était tout aussi fier d’être admis au Panthéon des sports du Québec, hier soir.

« C’est un très bel honneur qu’on me fait. Je ne m’y attendais pas du tout, a-t-il confié. Je n’avais eu aucune indication en ce sens et je suis fier de voir qu’on me considère comme une personne ayant marqué l’histoire du sport au Québec. Je regarde la liste des intronisés et il y a de très bons joueurs de hockey là-dedans !

« Montréal occupera pour toujours une place spéciale dans mon coeur, a ajouté Gainey. J’ai eu la chance de faire partie de grandes équipes, de soulever cinq fois la coupe Stanley. J’ai adoré porter les couleurs du Canadien. Mes enfants sont nés ici et il y aura toujours un lien spécial qui m’unira à Montréal. J’ai encore plusieurs amis dans la région. »

Originaire de Peterborou­gh, l’ancien capitaine du Canadien a livré la majeure partie de son discours en français. Il a raconté des anecdotes qui ont fait rire les convives et il est devenu émotif lorsqu’il a présenté des membres de sa famille.

EN BONNE COMPAGNIE…

Gainey a marqué l’histoire du Canadien en étant le meilleur attaquant défensif de son époque. Il s’est vu remettre le trophée Frank Selke en quatre occasions, une marque qu’il partage aujourd’hui avec Patrice Bergeron, des Bruins de Boston.

« Je me retrouve en excellente compagnie ! » a lancé en souriant celui qui fait partie de la liste des cent meilleurs joueurs de l’histoire que la Ligue nationale a dévoilée lors du match des étoiles en janvier dernier.

Gainey a connu une carrière glorieuse sur la patinoire avant d’occuper des postes d’entraîneur-chef et de directeur général.

« Des cinq coupes que j’ai eu la chance de remporter comme joueur, la première en 1976 a été la plus spéciale parce que je réalisais alors le rêve de tout joueur de hockey, a-t-il dit. On avait toute une équipe dans les années 1970. On avait du talent à toutes les positions et les gars se tenaient ensemble. L’esprit d’équipe était excellent.

« J’ai aussi beaucoup apprécié la coupe remportée en 1986 parce que j’agissais alors comme capitaine du Canadien et que j’étais un vétéran au sein de cette formation composée de plusieurs jeunes joueurs.

« C’était une formation bien différente de celle des années 1970 et on avait eu beaucoup de plaisir à déjouer les calculs de tout le monde en remportant la coupe, a souligné Gainey. Ça faisait sept ans que le Canadien n’avait pas gagné le gros trophée et on avait alors conquis de nouveaux partisans. »

L’ADMIRATION DE DEAN BERGERON

Le robuste ailier a vécu de très dures épreuves hors de la patinoire. Il a eu la douleur de perdre son épouse, Cathy, en 1995 après qu’elle eut perdu une longue bataille contre le cancer.

Il a ensuite vécu un drame épouvantab­le en 2006 lorsque l’une de ses filles, Laura, a disparu en mer après avoir été projetée hors d’un voilier pendant une violente tempête. Elle n’avait que 25 ans.

Dean Bergeron, un ancien hockeyeur des Cataractes de Shawinigan, était tout fier de poser aux côtés de Gainey hier, lui qui fait partie du groupe de 14 nouveaux intronisés en raison de ses exploits aux Jeux paralympiq­ues.

On se souvient que Bergeron s’est retrouvé paralysé après avoir reçu un coup de poing lors d’une bagarre survenue pendant le camp d’entraîneme­nt.

« Bob Gainey, un homme que j’admire au plus haut point, a dit Bergeron. Il a été un modèle de déterminat­ion. Je suis heureux d’avoir pu le rencontrer et de partager avec lui la fierté de me retrouver ici à titre de membre du Temple de la renommée du sport au Québec. C’est l’honneur ultime pour un athlète. »

CONTINUER D’INSPIRER LES GENS

Inspiré par les exploits du regretté André Viger, Bergeron a connu une très belle carrière lors des compétitio­ns d’athlétisme en fauteuil roulant, récoltant 11 médailles, dont trois en or, aux Jeux paralympiq­ues.

« Si je peux continuer à inspirer des gens, c’est tant mieux, a-t-il dit. Il est important de démontrer qu’on peut surmonter les obstacles. Je suis en fauteuil roulant, mais je ne me plains pas de mon sort. Je me retrouve au Panthéon des sports, je suis très bien entouré dans mon rôle de vice-président à la compagnie d’assurances La Capitale, j’ai une conjointe en or et je trouve que la vie est belle. »

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Bob Gainey et Dean Bergeron sont flattés d’avoir été honorés par le Panthéon des sports du Québec.
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