ENCORE VAINCU PAR UNE ÉQUIPE B
Le Canadien battu 4 à 2 par les Maple Leafs
QUÉBEC | La saison régulière n’est même pas encore commencée et, pourtant, on se répète déjà. La situation du Canadien est inquiétante. Contre une formation s’apparentant davantage aux Marlies de Toronto qu’aux Maple Leafs, le Tricolore n’a pas été foutu de l’emporter.
Défait par la marque de 4 à 2, la troupe de Claude Julien est toujours en quête d’un premier gain dans ce calendrier préparatoire. Faut-il rappeler qu’on ne se trouve qu’à sept jours du début de la saison régulière et qu’il ne reste que deux matchs préparatoires pour roder la machine ?
« Le résultat de ce soir est décevant, mais ce n’est pas la fin du monde », a déclaré Carey Price.
D’ailleurs, le gardien du Canadien s’est dit nullement alarmé par l’allure du calendrier préparatoire.
« Non, a-t-il sèchement répondu lorsqu’on lui a demandé si les ennuis de l’équipe le tracassaient. Il n’y a pas de raison de paniquer. »
Pour Julien non plus, il est inutile de tirer la sonnette d’alarme. L’entraîneur du Canadien se réconforte en soulignant que ses trios de vétérans (il a énuméré ceux de Jonathan Drouin, de Tomas Plekanec et de Philip Danault) font le travail depuis le début du camp.
« On est déçus de notre fiche, mais on essaie de garder la vision sur le gros portrait, qui consiste à s’assurer que nos joueurs sont prêts. Quelques-uns d’entre eux s’en vont dans la bonne direction », a-t-il soutenu, ajoutant les noms de Shea Weber et de Carey Price à sa liste de satisfaction.
En fait, c’est surtout à la ligne bleue que ça fait dur.
LES MAINS DE DROUIN
Au moins, les amateurs ont pu voir toute l’étendue du talent de Jonathan Drouin. Auteur du premier but de la rencontre, l’attaquant a pratiquement fait ce qu’il voulait sur la patinoire. Feintes, passes et même mises en échec ont ponctué une soirée bien remplie de sa part.
Sur son but, il s’est habilement caché derrière les défenseurs des Maple Leafs, à leur propre ligne bleue. Ce n’est pas la première fois qu’il prend l’adversaire à contre-pied de cette façon. Et ça risque de ne pas être la dernière. Sur la feinte qu’il lui a servie quelques secondes plus tard, Curtis McElhinney n’y a vu que du feu.
Non, la formation des Maple Leafs n’avait rien à voir avec une équipe de la LNH. Mis à part, Kasperi Kapanen, aucun des meilleurs espoirs de cette concession prometteuse n’avait fait le voyage dans la Vieille Capitale.
Pas d’Auston Matthews, de Mitch Marner et de William Nylander pour les 14 452 spectateurs ayant cru bon se déplacer au Centre Vidéotron.
JULIEN CHERCHE TOUJOURS
Le résultat de la rencontre est d’autant plus décevant que Julien avait offert une dernière occasion de se faire valoir à plusieurs joueurs toujours en lutte pour les derniers postes disponibles au sein de sa formation.
« On approche de la fin. On cherche encore les joueurs qui veulent saisir l’occasion de se tailler une place dans notre équipe », a lancé Julien.
Mis à part Victor Mete, aucun d’entre eux ne s’est réellement démarqué. Une fois de plus utilisé à la gauche de Weber, le défenseur de 19 ans s’est montré solide et sûr de ses moyens.
« Il continue de bien jouer. Il mérite encore d’être ici. S’il est encore ici lorsque viendra le temps de prendre les décisions finales, ce sera un bon signe », a indiqué l’entraîneur du Canadien.
PRICE JOUE DE MALCHANCE
Malgré le revers, Price a démontré qu’il était dans une forme se rapprochant d’une forme de saison régulière.
Particulièrement au cours d’une infériorité numérique de deux hommes que le Canadien a tenté d’écouler au début du second engagement, même si Connor Carrick a fini par le déjouer.
Price a joué de malchance sur deux des quatre buts qu’il a accordés. Joe Morrow et Brendan Gallagher ont, tour à tour, fait dévier des tirs des défenseurs torontois Martin Marincin et Andreas Borgman.