Ça prend un diagnostic précis
Tout citoyen peut signaler une personne qu’il croit dangereuse à la Société de l’assurance automobile du Québec. Mais très peu de permis sont suspendus à la suite d’une dénonciation d’un citoyen.
Bien que la SAAQ ait reçu 1116 appels ou courriels l’an dernier, seulement 127 permis de conduire ont été suspendus (voir encadré). Même si l’enfant de la personne aînée écrit une longue lettre avec des exemples très précis des manquements de son parent, la SAAQ ne peut exiger une évaluation ou un examen médical.
« Ça prend un motif. Le ouï-dire, ce n’est pas assez. Ça nous prend un diagnostic précis par un médecin ou un professionnel de la santé, sinon on a les mains liées », a imagé le conseiller en sécurité routière, le Dr Jamie Dow.
Les professionnels autorisés à envoyer leur diagnostic à la SAAQ sont les infirmiers, ergothérapeutes, optométristes, psychologues et médecins.
MISE À JOUR
Afin d’éviter des tragédies sur les routes, l’instructeur de conduite automobile et propriétaire des écoles de conduite Lauzon André Lamarche aimerait une mise à jour de chaque conducteur dès qu’il a atteint l’âge de 60 ans.
« Il ne faut pas attendre que l’aîné fonce dans une garderie ou se retrouve à sens inverse sur l’autoroute. Il faut agir avant que les problèmes cognitifs commencent », dit-il.
Quant à la SAAQ, elle dit prendre la sécurité des personnes âgées et usagers de la route au sérieux.
« On est constamment à la recherche de moyens pour raffiner le dépistage. Si on change quelque chose, ce ne sera pas pour être expéditif, tant qu’on n’a pas trouvé de moyen efficace, nous garderons le même système », a assuré le Dr Dow.