École à la maison : en anglais svp
Il est complètement inconcevable de voir le ministre Proulx créer une brèche dans la loi 101. Grâce à un amendement dans un projet de loi présentement à l’étude, il permet aux parents de choisir entre une commission scolaire francophone ou anglophone pour les soutenir dans leur plan académique à la maison.
Pourtant, en août dernier, nous avons souligné les 40 ans de la Charte de la langue française. Comment le ministre peut-il, dans un si court laps de temps, avoir déjà oublié qu’une intégration réussie passe notamment par l’apprentissage de la langue commune au Québec : le français ?
L’OPPOSITION CRITIQUE
Les trois partis d’opposition ont bondi, avec raison, devant cette modification de la loi 101 en éducation. Alors que le ministre de la Culture refuse de rouvrir la loi 101 pour y inclure des modifications urgentes, son collègue en Éducation propose une modification majeure en ouvrant tout grand la porte à une scolarisation parallèle en anglais.
Cela démontre qu’il y a clairement un manque de discussion ou même de collaboration entre les ministères pour ajuster les lignes gouvernementales en ce qui concerne la promotion et la valorisation de la langue française.
RÈGLES NÉCESSAIRES
Certes, le projet de loi sur l’école à la maison apporte des précisions nécessaires et surtout des règles pour s’assurer que les enfants, qui ne sont pas dans le système scolaire, aient tout de même un suivi de la part du ministère de l’Éducation.
Cependant, il faut garantir que ces jeunes, qui sont en marge du système à cause du choix de leurs parents, bénéficient également d’une formation qui leur permettra un jour de s’intégrer dans la société québécoise. Le gouvernement investit des milliers de dollars pour la francisation des nouveaux arrivants. Il devrait comprendre l’importance de l’apprentissage de la langue et de sa maîtrise par ses jeunes citoyens.